Stanbridge Café 

C’est l’histoire de deux gars qui habitent la même rue avec vue sur la rivière : Alexandre Gosselin, courtier immobilier et Alex Chabot, photographe et vidéaste. Les deux gars ont ceci en commun ; ils boivent du café troisième vague depuis longtemps. Un café dont on connaît non seulement le pays d’origine et parfois la région et le caféiculteur qui le fait pousser. Un peu comme pour le vin. Le grain n’est pas torréfié jusqu’à en devenir noir et suintant. On privilégie une torréfaction lente qui fait ressortir des notes aromatiques plus complexes. 

Un jour, Alexandre et Alex décident de se procurer une machine à torréfaction maison. Ils achètent leurs premiers grains verts et épluchent toutes les tribunes pour perfectionner leur art dans le garage derrière chez Alex Chabot. Plus ils en apprennent, plus ils ont soif d’apprendre. Ils finissent par acheter un torréfacteur plus grand, ainsi qu’un logiciel de torréfaction de café qui les aide à garder une constance dans le goût. Puis, ils essaient régulièrement de nouveaux grains issus d’agriculture responsable, ainsi que de nouvelles torréfactions. Ils font aussi plusieurs centaines de kilomètres pour essayer de nouveaux cafés tout en intégrant une communauté de passionnés.

Aujourd’hui, les deux Alex se sentent prêts à faire découvrir de nouvelles saveurs aux gens qui les entourent. « On est encore à l’échelle très artisanale », affirme Alex Chabot. Cet hiver donc, ils lanceront sous le nom Stanbridge Café plusieurs sortes de café en grains aux noms de lieux-dits iconiques de la région comme Gordon Hill, la butte où glissent les enfants l’hiver à Stanbridge East. Ils partiront parfois d’un même grain pour produire plusieurs cafés. « C’est passionnant ! Il y a tellement de paramètres ! Un 30 secondes de torréfaction de plus peut faire une grande différence dans le goût du café », explique Alex. 

Questionné au sujet du logo, Alex m’explique : « on se dépose rarement dans la vie. On peut-tu juste se déposer et prendre quelques gorgées de café tranquille avant de partir la journée ?  En regardant tranquillement la rivière ? » Puis, il ajoute : « Grind slowly, c’est l’ancienne devise du village, à cause des moulins ». Cette histoire de café vient donc s’inscrire tout naturellement dans ce petit village. Pour trouver des points de vente : www.stanbridgecafe.com.

Geneviève Hébert