Rouler léger

Un texte de Patricia Lefèvre

Paru dans le numéro

Publié le : 19 août 2025

Dernière mise à jour : 19 août 2025

 

Dans Brome-Missisquoi, les alternatives de transport se multiplient pour faciliter les alternatives rurales à l’auto solo.

transport

Une personne, un char, en campagne, c’est souvent la norme. Mais pas une fatalité. Car si les transports en commun demeurent principalement urbains, densité oblige, les alternatives se multiplient pour faciliter les alternatives rurales à l’auto solo, pour des raisons découlant autant de la crise du logement que de celle du climat.

Service de transport en commun intermunicipal

Dans notre belle région, l’année 2025 a donc été faste en subventions permettant le décollage de projets pilotes qui s’ajoutent au service de transport en commun intermunicipal sur réservation déjà disponible entre Cowansville et les municipalités environnantes. La majorité de ces projets concernent cependant les secteurs les plus populeux : transport intramunicipal à la demande et gratuit pour l’été à Bromont et Farnham, circuit d’autobus intramunicipal à Cowansville depuis le printemps et navette interrégionale entre Granby, Bromont et Cowansville à partir du mois d’août. L’information détaillée se trouve facilement sur la page dédiée au transport du site internet de la MRC Brome-Missisquoi.

Covoiturage

Pour rouler plus léger dans les municipalités plus rurales, il faudra encore miser, pour un temps, sur le covoiturage, qui se pratique de plus en plus couramment via des pages Facebook dédiées (comme Covoiturage Sutton et environs). Cette stratégie est aussi promue localement depuis ce printemps par une version gratuite d’Amigo Express, principalement pour le volet domicile-travail. Plusieurs utilisent aussi l’application Kangaride, ou fonctionnent à l’ancienne ; sur le pouce, et sans interface. 

Autopartage

Comme la majorité des coûts et des émissions de gaz à effet de serre associés au transport automobile proviennent de la fabrication et de la mise au rebut des véhicules, l’autopartage est une autre façon deréduire nos dépenses comme nos émissions. À partir de l’an prochain, cette stratégie devrait se décliner ici en version électrique et municipale — voir communautaire d’ici 2027. Sur le flanc municipal, la MRC en est à finaliser un projet-pilote visant à mettre en service dès 2026 quatre véhicules électriques en autopartage basés à Bromont, Cowansville, Farnham — et Sutton ! 

Les subventions obtenues lui permettront de fournir les bornes de recharge et d’acheter les véhicules, puis de les entretenir, de les assurer et de gérer leur partage pour la durée du projet-pilote, par le biais d’une application dédiée. Les municipalités locales auront pour seule responsabilité de fournir une place de stationnement branchée et d’assumer le coût de l’électricité. Plus d’information devrait être fournie cet automne par la MRC et lesmunicipalités concernées.

L’autopartage pourrait également s’implanter dans la région grâce à une initiative de Locomotion, unorganisme basé à Montréal, mais qui a bénéficié d’une subvention sur trois ans, assortie d’un partenariat avec le Conseil régional de l’environnement de l’Estrie, pour tester la réplicabilité de son concept d’autopartage et de vélopartage communautaire dans les Cantons-de-l’Est. Dans ce but, Locomotion aide à bâtir des communautés de partage de véhicules privés en leur fournissant des assurances, une plate-forme dédiée, des conseils au démarrage et de l’équipement, là où l’intérêt se manifeste solidement. L’information détaillée est disponible dans la section Estrie (hors Sherbrooke) de leur site internet. Si l’idée de partager votre auto d’une manière ou d’une autre vous allume, rejoignez-moi pour la faire pousser !

Patricia Lefèvre

poussepouces@gmail.com