De la couleur pour les enfants

Un jour, un papa allant chercher sa fille au service de garde, exprime son envie de rafraîchir les murs extérieurs de l’école Saint François d’Assise de Frelighsburg avec de la couleur. La directrice du service de garde s’exclame aussitôt en faveur du projet. Il n’en fallait pas plus pour que ce scénarisateur/motion designer/metteur en scène/directeur artistique/réalisateur propose un projet de murale à la direction de l’école.

Gabriel Poirier-Galarneau (GPG) est ce papa qui vit à Stanbridge East avec sa famille depuis 11 ans, d’abord comme villégiateur puis, comme plusieurs citadins amoureux de notre coin de pays, à temps plein sur ce bord de rivière entouré de champs et de boisés apaisants. Leur fille de 8 ans peut ainsi aller à l’école primaire de Frelighsburg et vivre une enfance entourée d’amis villageois.

Le projet a très rapidement pris forme; autant la direction de l’école que la commission scolaire étaient enthousiastes à l’idée, autant la réponse des parents invités à contribuer bénévolement le fut aussi. Des fonds ont été débloqués pour l’achat de la peinture, le concierge de l’école fournissait outils et conseils pour la préparation des surfaces. 

Les enfants sont venus dans la cour de l’école avec des feuilles de papier sur lesquelles GPG leur a demandé de dessiner des formes abstraites en leur expliquant ce qu’est le non-figuratif, leur montrant des mood boards avec des idées et des inspirations. À partir des dessins qu’il a pris en photo, il a pu retravailler les lignes et les courbes pour en valoriser la beauté. Il a alors choisi des couleurs pour interpréter les dessins qui avaient un effet calmant pour les enfants.

GPG a ensuite mesuré tous les murs à peindre en les scannant avec son iPad, ce qui lui permettait de tracer la composition de la murale à partir des dessins. À ces lignes et courbes graphiquement abstraites, se sont rajoutées les lettres SFA pour Saint-François d’Assise ainsi que la fameuse flèche signature graphique de GPG. Le soir venu, il traçait au crayon les dessins via un rétroprojecteur sur les murs préalablement apprêtés.

En cinq jours avec 5-6 parents bénévoles durant la dernière semaine de l’école, beau temps mauvais temps, la murale prenait forme, en présence des enfants qui s’émerveillaient de la transformation des murs avec de la peinture et de l’allure que prenait leurs dessins. Les enfants pouvaient voir le processus de réalisation et constater que la magie de l’art requiert préparation, détermination, savoir-faire et patience, en plus du flair créateur.

Un jour, un adulte retournera peut-être sur les lieux de son enfance pour y voir encore cette murale qui avait enrichie sa vie et contribuée au plaisir et au bonheur de toute une communauté. Pour en savoir plus sur GPG, visitez www.gabrielpg.com.

Anik Kelly