Boutiverre
Un texte de Geneviève Hébert
Paru dans le numéro Hiver/Winter 2022-2023
Publié le : 15 novembre 2022
Dernière mise à jour : 15 novembre 2022
Chez Boutiverre, Caroline Couture travaille le verre recyclé afin de créer des pièces uniques et intemporelles pour la maison.
Lorsqu’on entre chez Boutiverre, on entre dans un atelier-verrerie pas comme les autres. « Les gens, quand ils rentrent ici, ne voient pas tout de suite que je travaille avec du verre recyclé. Ils ne savent pas que je travaille avec des bouteilles, » commente Caroline Couture, la conceptrice propriétaire.
Du verre soufflé recyclé
En effet, Caroline est la seule artisane-verrière qui travaille le verre soufflé recyclé au Québec et parmi les rares au Canada. Ses produits et sa méthode s’avèrent uniques. Déjà, être artisan verrier est tout un art. Mais travailler le verre recyclé est encore plus contraignant techniquement. La matière première est rigide et pas aussi malléable que si elle était « vierge ». Pour réussir ce tour de force, Caroline a dû faire preuve de détermination et penser le processus de création autrement. « Au lieu de penser que j’aimerais faire cet objet-là avec cette bouteille-là, je fais le processus inverse. C’est la bouteille qui dicte le résultat, » m’explique-t-elle.
La matière première
Et pas n’importe quelles bouteilles ! Il lui a fallu beaucoup de recherche pour trouver la matière première idéale, un verre juste assez épais. À l’heure actuelle, Caroline utilise principalement les bouteilles d’eau en verre Eska. Elle utilise aussi les bouteilles des entreprises Sleeman, Corona, Kombucha Rise. Elle accepte également les dons de bouteilles de vin Côte des Roses, de mousseaux J. P. Chenet (oui, c’est assez précis !) et de certaines bouteilles de spiritueux au verre épais (rhum, gin, whiskey, scotch, etc).
Les luminaires
Avec elles, Caroline crée toute une gamme de pièces uniques. Sa spécialité : des luminaires sobres et intemporels aux textures naturelles. Cette touche organique, Caroline la crée en trempant le verre encore chaud dans divers éléments naturels pour un fini craquelé clair, blanchi ou cendré. « Il est important de m’éloigner des moules en série et du look industriel et usiné. Les gens veulent des pièces uniques et intemporelles qui ont un caractère distinct. »
La réflexion éthique
Dès ses premiers pas en verrerie, Caroline a toujours désiré s’inscrire dans une éthique de consommation responsable. Le fait de revaloriser une matière vouée à l’enfouissement ajoute un sens au produit final. De plus, son atelier est plus minimaliste et moins énergivore qu’un atelier traditionnel puisqu’elle n’a pas besoin d’une fournaise pour faire fondre la matière. Et le choix de produire des pièces utilitaires est aussi délibéré. « Les luminaires, je trouve ça utile. Ils remplissent un besoin. Ça entre dans mes valeurs, » précise Caroline.
D’infinies possibilités
Et Caroline et ses clients ont de quoi s’amuser : abat-jour, applique murale, lustre, plafonnier, lampe sur table ou sur pied, etc. Puis, il y a le choix du fini des pièces d’assemblage (chrome, chrome brossé, noir ou laiton), du socle ou de la canopée, jusqu’au fil et à l’ampoule utilisée. Les possibilités sont infinies. Certains clients lui amènent même des pièces particulières à intégrer au produit final. « Je vois toujours de nouvelles possibilités avec les luminaires. C’est très créatif. J’aime pousser la matière jusqu’où elle peut aller, » ajoute Caroline. À la boutique, vous trouverez également des objets de la table comme des bols, des bouteilles d’huile, des distributrices à savon, des pichets, des verres et des vases.
Où trouver
Caroline vend des pièces sur son site et sur La Fabrique de Simons. Mais la meilleure façon de trouver lapièce qui conviendra le mieux à vos envies et à votre décor est encore de passer en boutique ou de prendre un rendez-vous pour une rencontre avec service de designer gratuit en ligne ou sur place, au 290A, chemin Knowlton à Lac-Brome.
Pour plus d’informations : www.boutiverre.com.
Geneviève Hébert