Du « pour emporter » écoresponsable
Un texte de Julie Turgeon
Paru dans le numéro Hiver/Winter 2018
Publié le : 28 novembre 2018
Dernière mise à jour : 1 novembre 2020
Le marchand de thé avait envie d’un espace cuisine. C’est maintenant chose faite ! Sa nouvelle adresse à Sutton — la troisième depuis sept ans, a tout pour plaire. Et ravir aussi, particulièrement, aux tenants du zéro déchet. C’est un brin à l’écart de la Principale, rue du Dépôt, non loin de là où l’on ramassait…
Le marchand de thé avait envie d’un espace cuisine. C’est maintenant chose faite ! Sa nouvelle adresse à Sutton — la troisième depuis sept ans, a tout pour plaire. Et ravir aussi, particulièrement, aux tenants du zéro déchet.
C’est un brin à l’écart de la Principale, rue du Dépôt, non loin de là où l’on ramassait les colis arrivés par train à l’époque, que l’on trouve aujourd’hui le Comptoir du Marchand de Thé. Ici même où l’imprimeur Robert Stowe a été pendant près de 25 ans. Le local, complètement revampé, peut accueillir une vingtaine de personnes. L’endroit est épuré, chaleureux, moderne, baigné de lumière… voire idéal pour se poser pour travailler. Quoique, il n’y a pas de connexion Wifi. Mais c’est voulu. L’adresse se veut un lieu de rencontres, d’apprentissages et de découvertes, où l’on vient pour « s’offrir un temps de pause », « entrer en contact avec les autres » et « avoir de vrais échanges », dit le propriétaire, Jonathan Morel.
Ce quarantenaire originaire de Montréal, qui a travaillé et voyagé en Asie avec l’équipe de la Maison de thé montréalaise, Camellia Sinensis, fondée il y a 20 ans, avoue vouloir faire les choses autrement. Au risque même de perdre des ventes, parfois. C’est que lui et sa chef, Jessica Martin, qui offrent désormais thalis et sushis véganes sur l’heure du lunch, sont dans l’idée du zéro déchet. Donc pas de contenant jetable pour les repas à emporter. Pour ceux qui auraient oublié leur gamelle, la maison offre alors l’option écologique du contenant réutilisable Tiffin.
Le Tiffin, dans ce cas-ci, est un concept de boîte à lunch venu de l’Inde, comprenant trois à quatre compartiments en inox, s’emboitant l’un sur l’autre, dont la consigne est de 25 dollars plus taxes. Une façon pour le fondateur de « responsabiliser les consommateurs », laisse-t-il savoir.
Adaptés au contenant, les sushis véganes viennent alors en trois variétés, du nombre de 12 morceaux ; et le thali, lui, avec une portion de dhal, de curry, de riz basmati et d’une salade. Les plats sont faits à partir de produits locaux, et changent au fil des arrivages et des saisons. Même qu’un service traiteur sur demande pourrait bien voir le jour, si l’on se fie aux projets trainant dans les cartons de celui qui a été cuisinier pendant 15 ans.
Parmi les choses immuables ici, le savoureux chaï du marchand, fait d’un mélange de thé noir, cardamome, gingembre, cannelle et muscade. Et bien sûr, une carte de quelques 120 sortes de thés à découvrir. Non négligeable: la petite histoire accompagnant certaines saveurs que Jonathan se fait un plaisir de raconter…