Le carnet de la femme

Un texte de Geneviève Hébert

Paru dans le numéro

Publié le : 9 mars 2022

Dernière mise à jour : 9 mars 2022

 

Le carnet de la femme, créé par Isabelle Savard, aborde tout ce qui touche, de près ou de loin, la ménopause.

carnet de la femme

Vous avez peut-être déjà rencontré Isabelle Savard, comptable chez DGE Électrique à Sutton depuis 2015. En décembre dernier, elle lançait Le carnet de la femme, une plateforme Web qui aborde tout ce qui touche, de près ou de loin, la ménopause. Avec cet outil, elle désire « démystifier les tabous de la ménopause et offrir un accompagnement dans cette nouvelle tranche de vie. »

Au départ, Le carnet de la femme devait être un site Web francophone payant qui présentait des entrevues avec des professionnels, des ateliers et des capsules. Mais en janvier, Isabelle a changé son modèle d’affaires et adapté la formule à un groupe privé Facebook, accessible gratuitement. Depuis, on y trouve notamment des entrevues avec une médecin spécialiste en hormonothérapie, des nutritionnistes, une esthéticienne et une sexologue, ainsi que des séances d’entraînement avec une entraîneure certifiée. Et ce n’est qu’un échantillon. Isabelle choisit les professionnels avec qui elle travaille parmi son entourage et ses connexions. Des gens qu’elle qualifie d’« authentiques ». 

Et des connexions dans le domaine, elle en a plusieurs. Il faut dire que, comme Véronique Cloutier dans la série Loto-Méno, Isabelle a gagné le gros lot parmi les symptômes associés à cette période de la vie. Parmi eux : douleurs articulaires, problèmes de digestion, allergies, insomnie, prise de poids, baisse de libido, sautes d’humeur et anxiété. Et comme elle était alors dans la jeune trentaine, Isabelle n’a pas tout de suite compris ce qui lui arrivait. En médecine traditionnelle, ses symptômes étaient traités à la pièce. Elle s’est éventuellement tournée vers les cliniques privées spécialisées en hormonothérapie et divers professionnels de la santé. « Je n’étais plus capable d’endurer rien. J’avais l’impression d’être en train de mourir vivante. Je pensais que j’étais seule, surtout à l’âge que j’avais, » me dit-elle.

Selon Isabelle, il y a plusieurs solutions pour soulager les symptômes de la périménopause, différents d’ailleurs pour chaque femme. « J’aimerais que les femmes sachent qu’il y a des solutions, qu’elles soient bien informées, qu’elles puissent demander un bilan médical à la minute où il y a de grands changements dans leur vie et qu’elles ne se reconnaissent plus. »

Parmi les ressources offertes aux femmes périménopausées, il y a également des pièges à éviter. Ça aussi, elle l’a appris à la dure. En avril dernier, Isabelle a eu recours aux services d’une infirmière qui offrait des injections pour faire disparaître les cernes. Les réseaux sociaux de l’intervenante en question regorgeait de photos de clients satisfaits. Mais l’intervention a viré au cauchemar ; la femme lui a injecté le produit dans une artère et a minimisé les symptômes d’Isabelle qui était aux prises avec une nécrose qui progressait rapidement et un œil dont la vision s’embrouillait. Heureusement, Isabelle a eu le réflexe de consulter sans attendre une docteure spécialisée en chirurgie esthétique qui lui a épargné de graves séquelles.

Aujourd’hui, Isabelle est une mère et une grand-maman ménopausée épanouie, mais elle y travaille chaque jour. « Si je ne m’entraîne pas, par exemple, je ne dors pas, je ne digère pas bien et madame anxiété se pointe le bout du nez. » Isabelle invite les femmes à devenir membre de son groupe Le carnet de la femme pour avoir accès à des capsules informatives avec des professionnelles, des documents tels qu’un bilan sanguin à demander lors de rendez-vous médicaux, du soutien entre femmes et bien plus. En février, elle y aborde notamment le thème de la sexualité. Puis, il sera question de la préménopause et de la ménopause précoce. En mars, alimentation et émotions sont au menu. Pour faire une demande, visitez facebook.com/groups/lecarnetdelafemme.

Geneviève Hébert