Hiver/Winter 2013/14
Éditorial de Denis Boulanger
Se souhaiter de la frivolité
En tourisme, il est reconnu que les gens en vacances profitent plus du quotidien qu’en temps normal. Certains diront que c’est parce que les vacanciers s’accordent de nombreuses frivolités, question de se gâter, de passer le temps à leur aise, d’explorer de nouvelles expériences ou de pratiquer leurs loisirs ou leurs sports favoris à outrance… En effet, si les vacances ont un lien avec l’utilisation du temps pendant une période donnée, la frivolité concerne un écart du comportement sérieux en passant par de petits ou grands excès! Les citoyens de Brome-Missisquoi semblent pénalisés quant à la découverte des merveilles de la région. En effet, la tradition veut que leurs vacances de prédilection soient prises à l’extérieur, ailleurs que chez eux, afin d’obtenir le dépaysement suggéré par l’expression « partir en vacances ». Osons leur proposer une frivolité, soit « d’être en vacances », ici. Bien entendu, cette nouvelle idée demande un changement de paradigme avant qu’ils songent à explorer des vacances à proximité, dans leur cour.
Des vacances du genre permettraient l’expérience d’une plus grande frivolité puisque le vacancier pourrait affecter l’argent économisé sur l’hébergement et les déplacements à des repas gastronomiques, par exemple, ou encore à l’achat d’objets d’art, à l’acquisition de nouvel équipement de sport ou de loisir… Une frivolité potentiellement durable.
Y a-t-il une période plus propice que l’hiver pour explorer son besoin de frivolité? Il semblerait que les fêtes de Noël, du jour de l’An, de la St-Valentin, du Mardi gras, de Pâques, de même que les multiples carnavals qui se succèdent pendant la saison répondent à la question sur ce besoin. Il y a une multitude de produits et d’activités dans Brome-Missisquoi dont on peut profiter pour satisfaire la moindre frivolité. C’est, entre autres, pourquoi tant de personnes fréquentent la région en hiver ou y planifient leurs vacances.
Ce numéro vous invite à explorer le sens de la frivolité. Il ne suffit pas d’y réfléchir, on devrait le mettre en pratique. En toute frivolité, il faudrait se permettre d’utiliser un néologisme qui exprimerait sans équivoque le souhait d’accéder à cette frivolité. Un verbe conviendrait mieux qu’une expression, surtout s’il se conjuguait seulement à l’impératif. Ainsi, il passerait de souhait à obligation!
Frivolise, frivolisons, frivolisez?
Bonne lecture!
« Wishing frivolity »
A well-known fact in tourism is that people on vacation spend more on a daily basis than they normally would. This is likely because people on vacation can afford to spoil themselves with numerous frivolities, to leisurely spend time exploring new experiences, activities or sports, often excessively. In fact, if holidays concern the carefree use of time during a specific period, frivolity concerns deviating from normal behaviour by the way of small to great excesses.
Since traditionally “going away on vacation” for a change of scenery, the citizens of Brome-Missisquoi are penalized with regard to the marvels of our region. We could however suggest a frivolity to them: “be on vacation” right here. But the notion implies a change in paradigm before being able to explore a vacation close by, in one’s own yard.
This type of vacation would encourage greater frivolity because the vacationer would dispose of money saved on lodging and transportation to spend instead on fine dining, art, or new sports / leisure equipment… potentially turning these into durable frivolity.
Could there be a better period than Winter in Brome-Missisquoi to explore one’s need for frivolity? It seems that the celebrations of Christmas, New Year, St. Valentine, Mardi Gras, Easter and the many carnivals that succeed one another are the answer to this need for frivolity. This is why, among other reasons, so many people visit or plan their vacation in our area in the wintertime. This issue invites you to explore the meaning of frivolity. It isn’t enough to just think about it, one must practice it. In all frivolity, we should create a neologism to express an unequivocal wish for bouts of frivolity. Rather than an expression, a verb would be better suited, more so if it is only conjugated in the imperative. As such it would imply an obligation rather than a wish!
Say, frivolate?
Happy reading!