La Médiation autre que familiale
Un texte de Lucie Desmarchais
Paru dans le numéro Hiver/Winter 2018
Publié le : 26 novembre 2018
Dernière mise à jour : 30 octobre 2020
La plupart d’entre vous connaissez la médiation familiale, mais la médiation existe également pour d’autres conflits, mésententes ou chicanes qui peuvent survenir dans la vie de tous les jours. Il peut s’agir ici de chicanes entre voisins, employés ou avec l’employeur, entre un commerçant et un consommateur, ou encore de problèmes de vices cachés, litiges…
La plupart d’entre vous connaissez la médiation familiale, mais la médiation existe également pour d’autres conflits, mésententes ou chicanes qui peuvent survenir dans la vie de tous les jours. Il peut s’agir ici de chicanes entre voisins, employés ou avec l’employeur, entre un commerçant et un consommateur, ou encore de problèmes de vices cachés, litiges entre actionnaires ou fournisseurs, ou différends dans le milieu de la construction, etc. Notre vie est peuplée de malentendus ou de divergences qui peuvent nous inciter à vouloir obtenir une certaine « réparation ». Comme nous vivons dans une société où l’accessibilité à la justice peut paraître laborieuse tant au niveau du temps que des frais, la médiation peut être une solution pour régler les différends en dehors des tribunaux. Ce processus est souvent moins coûteux que la voie traditionnelle des tribunaux puisque les coûts honoraires sont moindres et ils sont partagés entre les deux parties à parts égales.
La médiation se définit comme un mode de résolution de conflits. Elle se déroule dans un cadre confidentiel plus informel, souvent moins stressant et moins coûteux que les tribunaux. La médiation est un processus volontaire de deux parties qui veulent s’asseoir, se parler et se comprendre afin de trouver une entente ou un règlement dans un climat respectueux, humain et créatif.
Les parties prennent ainsi le contrôle de leur dossier et du résultat. La médiation est un forum de discussion administré et géré par un tiers, une personne qui est neutre dans le conflit : le médiateur. Ce dernier travaille pour établir un règlement sur mesure et ce, à la satisfaction des deux parties, au lieu que ces dernières se voient imposer un jugement.
Le médiateur se doit d’être un professionnel, tel qu’un avocat (souvent accrédité par le Barreau du Québec), qui a suivi une formation pour jouer ce rôle de tiers neutre et impartial. Par le fait même, c’est également un confident et un communicateur. Dans le respect de la loi, il donne des informations sans toutefois émettre des opinions juridiques et surtout, il ne prend pas partie. Le médiateur est responsable du processus de médiation en agissant à titre de modérateur et de conciliateur. Il détermine les divergences et les besoins de chacun. En assurant le respect et en gérant le conflit, il amène les parties à débloquer l’impasse et les aide à trouver la solution qui rendra les parties satisfaites.
Pour les gens qui croient à l’importance de maintenir de bons liens ou de bons rapports entre voisins, employés, commerçants, actionnaires, etc., la médiation est une voie à considérer. Il est tout-à-fait sain de vouloir lâcher prise, pardonner, regarder en avant ou laisser tomber le poids de la rancune, pour ainsi continuer de cheminer et d’avancer.
On constate que solutionner un différend ou un malentendu dès qu’il se manifeste s’avère plus facile. Alors, dans le cas d’un litige ou avant d’entreprendre une procédure judiciaire, il est fortement recommandé et souhaitable de considérer différents modes de résolution de conflit, telle que la médiation. Choisir la médiation n’est pas un signe de faiblesse, bien au contraire, c’est un signe de maturité ! Et, si à la suite de la médiation, les parties n’ont pas trouvé d’entente, le recours aux tribunaux demeure toujours possible.
Me Lucie Desmarchais, médiatrice accréditée