Les oiseaux d’automne
Un texte de Club des ornithologues de Brome-Missisquoi
Paru dans le numéro Automne/Fall 2020
Publié le : 11 septembre 2020
Dernière mise à jour : 30 octobre 2020
Par Philippe Blain Après l’été torride que nous avons connu, l’automne s’est installé. Les jours raccourcissent, le soleil est moins haut dans le ciel. Le feuillage des arbres commence à jaunir ou à rougir. À observer Dès le début de septembre, les premiers passereaux migrateurs qui ont niché parmi nous commencent à partir : c’est le…
Par Philippe Blain
Après l’été torride que nous avons connu, l’automne s’est installé. Les jours raccourcissent, le soleil est moins haut dans le ciel. Le feuillage des arbres commence à jaunir ou à rougir.
À observer
Dès le début de septembre, les premiers passereaux migrateurs qui ont niché parmi nous commencent à partir : c’est le cas notamment des hirondelles qui doivent absolument se nourrir dans le ciel d’insectes volants. Dans le même temps, ces nicheurs qui nous abandonnent sont remplacés par des troupes de migrateurs venus du nord. Elles appartiennent à de nombreuses espèces de grives, de viréos, de bruants et de parulines qui nichent au cœur de l’immense forêt boréale : on remarquera notamment le Bruant à gorge blanche, le Junco ardoisé et l’abondante Paruline à croupion jaune, qui lance constamment son petit cri métallique. Dans les arbres et les arbustes, les oiseaux sont particulièrement actifs. Ils s’empiffrent de fruits et de graines pour se constituer des réserves de graisse. Celles-ci serviront aux migrateurs de carburant à leur voyage et aideront nos oiseaux résidents à traverser notre rude hiver. Les passereaux sont beaucoup plus discrets qu’au printemps, car, pour la plupart, ils ont cessé de chanter. Leur plumage est beaucoup moins éclatant. Avec un peu de pratique et un bon guide de référence, on parvient quand même à les identifier.
À aider
Quand le garde-manger naturel se sera en partie épuisé, il sera temps pour vous de ressortir et de nettoyer les mangeoire. Elles serviront à sustenter les migrateurs les plus tardifs, comme le Bruant à couronne blanche et le Bruant fauve. Si possible, ne faites pas à l’automne le nettoyage de votre jardin : les graines de vos vivaces vont pouvoir nourrir de nombreuses espèces, et les feuilles mortes tombées dans les plates-bandes attireront bruants et grives qui viendront y fouiller à la recherche de nourriture. En prime, vous constaterez qu’un massif d’asclépiades et d’échinacées chargées de neige est bien moins monotone qu’une étendue de neige !
À apprécier
Avec les premiers froids, vous verrez revenir à vos mangeoires les hôtes habituels et familiers de nos hivers : les Pics mineur et chevelu, les Sittelles à poitrine blanche et à poitrine rousse, la Mésange à tête noire, le Roselin pourpré et le Chardonneret jaune. Soyez constants dans le remplissage de vos mangeoires et vous vous assurerez ainsi d’une présence constante des oiseaux.
En terminant, ne vous offusquez pas si un épervier ou un faucon passe un jour pour ravir un de vos protégés et s’en nourrir. Cela fait partie des lois de la nature…
Philippe Blain