L’effet Pepler
Un texte de Delphine Piperni
Paru dans le numéro Printemps/Spring 2021
Publié le : 4 mars 2021
Dernière mise à jour : 3 mars 2021
On ne peut rester indifférent aux peintures de Susan Pepler : lumière, couleurs vives, délicatesse, somptuosité. Tout y est pour éveiller nos sens et notre cœur à la beauté de la vie qui nous entoure.
On ne peut rester indifférent aux peintures de Susan Pepler : lumière, couleurs vives, délicatesse, somptuosité. Tout y est pour éveiller nos sens et notre cœur à la beauté de la vie qui nous entoure. Une beauté qu’on a tendance à oublier et que l’artiste peintre de Lac-Brome prend plaisir à nous rappeler. Susan la voit surtout dans les fleurs, son sujet de prédilection : « J’aime observer leurs couleurs, leur nombre de pétales et l’effet de la lumière sur elles. Elles sont comme des visages souriants. Je ne me fatiguerai jamais de les observer ni de les peindre », confie-t-elle.
Susan a grandi entre le Labrador, Terre-Neuve et le Québec avec son père québécois anglophone et sa mère née en Jamaïque. Depuis qu’elle est toute petite, elle regarde, observe, contemple. Elle perçoit autant les subtilités que les éclats de beauté. Quelle richesse infinie devant ses yeux! Et comme elle aimerait partager cette richesse avec les gens qui l’entourent! Mais il lui semble impossible de décrire un ressenti si intense avec de simples mots. Peut-être le pourrait-elle à travers la peinture?
C’est ce qui l’amène, jeune adulte, à faire les Beaux-Arts à l’Université Concordia. Pourtant, elle bifurque vers la publicité. Cette industrie deviendra alors sa plus grande école. Sous un rythme de production incessant, Susan développe une panoplie d’habiletés en illustration et en colorisation. Mais elle sent venir l’informatisation de son métier, ce qui ne l’intéresse guère. Sans oublier le stress constant de son métier qui commence à la faire vaciller. Elle se questionne alors : quelle sera sa nouvelle voie d’épanouissement professionnel ?
Après deux années à s’interroger, Susan écrit en gros dans son journal intime : WHAT’S NEXT? Et voilà que sa main répond tout naturellement : PAINT, GIRL! Sa peur de quitter son ancienne vie est subitement dissipée. Oui, peindre « ses » œuvres, suivre son propre rythme de création et permettre enfin à son talent d’éclore sans restriction.
En l’an 2000, Susan se met à peindre cette beauté qui la fait tant vibrer. Ses premières œuvres représentant d’immenses feuilles d’arbres ont un vif succès. Ensuite, elle se lance dans la peinture d’une série de 75 voitures antiques cubaines de la Havane. D’ailleurs, plusieurs se souviennent de cet article de The Gazette concernant cette exposition de l’artiste. Ses œuvres se vendent alors comme des petits pains chauds!
En parcourant la galerie en ligne de Susan Pepler, on se demande inévitablement si cette dernière est une nostalgique. « Non, pas du tout! répond-elle. Bien que j’aime peindre des objets antiques, ce n’est que la beauté de ceux-ci qui me donne l’élan de les peindre. Ce qui m’intéresse avant tout, c’est comment la lumière frappe sur ces objets. »
Il y a cinq ans, la peintre quitte la métropole et s’installe à Lac-Brome. Elle se délecte maintenant de la beauté de la nature à chaque saison. Elle y poursuit sa mission avec passion : ouvrir le cœur des gens pour qu’ils se sentent mieux à travers les peintures qui orneront leur salon.
Art changes everything est le slogan qu’elle choisit de mettre sur son site web. Pour expliquer cette phrase, elle raconte cette anecdote récente qui la fait encore sourire : « Une dame a acheté un de mes tableaux pendant la pandémie; un gros bouquet de fleurs dans un vase bleu et blanc. Elle me dit que l’atmosphère de son salon s’est radicalement transformée avec l’arrivée de cette peinture. Elle et son mari n’avaient même plus envie de quitter la pièce depuis que la peinture y était ! » Voilà qui confirme « l’effet Pepler » sur le cœur des gens.
Visitez son site pour plus de détails: studiosusanpepler.com.