Sweet Mama Grass

Un texte de Geneviève Hébert

Paru dans le numéro

Publié le : 4 juin 2024

Dernière mise à jour : 4 juin 2024

 

L’atelier-boutique Sweet Mama Grass à Sutton sert de lieu de production, de transmission et d’exposition de la vannerie.

Sweet Mama Grass
Laurence Thiffault dans son atelier sur la Principale à Sutton. Photo Geneviève Hébert

En descendant les escaliers pour me rendre à l’atelier-boutique Sweet Mama Grass à Sutton, je perçois une agréable odeur verte et sucrée. Laurence Thiffault m’explique que le saule séché doit être trempé de sept à dix jours avant le tressage, puis séché à nouveau et que chaque variété a son odeur.

Des racines au Témiscouata

D’ailleurs, c’est le foin d’odeur ou sweet grass qui l’a mené à la vannerie. Elle en avait installé toute une plantation sur la terre familiale au Témiscouata et avait pris un cours de vannerie pour améliorer ses techniques de tressage. Ce fut un vrai coup de cœur ! Depuis, une oseraie prend chaque année de l’expansion sur cette terre du Bas du fleuve, avec près d’une vingtaine de variétés de saules, de couleurs et de caractéristiques différentes.

Sweet Mama Grass
Quelques paniers de Sweet Mama Grass. Photo fournie

La transmission du savoir

Laurence Thiffault ne fait rien à moitié. C’est une passionnée. Quand je l’ai rencontré, cette mère de trois enfants revenait d’un voyage de perfectionnement au Danemark, avec la vannière Anne Mette Hjornholm, sa mentore. « Au Québec, il n’y a pas beaucoup de maître-vanniers. La vannerie est ici quelque chose de bucolique, pas un corps de métier. Il y a plusieurs écoles de vannerie en Europe. Je serais honorée de faire partie de quelque chose de semblable au Québec », me dit-elle. En attendant que la vannerie reprenne sa place dans les écoles, Laurence offre des ateliers et des retraites de vannerie au printemps et à l’automne à de petits groupes un peu partout au Québec.

L’atelier-boutique de Sutton

Sweet Mama Grass

L’atelier-boutique qu’elle a ouvert sur la rue Principale à Sutton lui sert de lieu de production, de transmission et d’exposition; on y découvre la matière première, les outils et bien sûr, les objets utilitaires et décoratifs que Laurence Thiffault crée avec amour et patience : chapeaux, plateaux, sacs à dos ou à bandoulière, paniers à fruits, à pique-nique, etc. D’ailleurs, Laurence offre également de prendre les commandes de ses clients afin d’explorer de nouvelles formes qui répondront à leurs besoins.

Un métier tressé sur mesure

L’enthousiasme de Laurence Thiffault pour la vannerie est entier; elle désire consacrer sa vie à ce médium « qui demande beaucoup d’humilité », précise-t-elle. « C’est une matière solide et durable, mais c’est d’essayer de faire du régulier avec de l’irrégulier. » Ce métier ancestral a un impact minimal sur l’environnement et lui permet de se connecter au temps, à la nature, mais aussi avec l’histoire. « Ce métier est parfaitement aligné avec mes valeurs. Je ne pourrais pas faire autre chose ». 

Ses objets de vannerie et de foin d’odeur se retrouvent chez Art Composé, Officinalis et à la boutique-atelier Sweet Mama Grass située au 22 rue Principale Nord, juste en bas du Pixel Nano Resto. Laurence expose également l’été aux marchés de Sutton, de Racine et de North Hatley. Vous la trouverez également comme exposante dans plusieurs festivals au Québec. 

Pour plus d’informations, visitez sa page Facebook et Instagram, sa boutique Etsy et www.sweetmamagrass.ca