Luloba Céramique 

Loba veut dire loup; Luloba est un clin d’œil au surnom que les proches de Lou-Anne Daoust-Filiatrault lui avait affublé, plus jeune : Lou-le-loup. Mais surtout, ça se dit bien en français, en anglais et en espagnol. Lou-Anne a fait ses études à McGill où elle a obtenu une maîtrise en environnement. Elle a travaillé pendant 10 ans en développement durable et en gestion des matières résiduelles dans le domaine corporatif avant de plonger à temps plein dans la poterie.

Il y a trois ans environ, elle a posé ses pénates en Estrie après avoir vécu dans l’Ouest canadien, à l’étranger et dans plusieurs villes américaines comme Seattle et New York. Aujourd’hui, elle habite West Brome où elle avait son atelier Luloba Céramique. L’endroit n’étant pas idéal pour recevoir les clients, elle a atterri sur la rue du Cimetière à Sutton, tout près d’où habitent maintenant ses parents. « J’adore Sutton; les gens sont généreux, gentils et ouverts et ils ont un amour pour l’artisanat », ajoute-t-elle.

Ses pièces

On pourrait qualifier son style de rustique, mais élégant. L’argile brute est apparente sur toutes ses pièces. Elle utilise un grès brun doré, qu’elle mélange parfois avec de la porcelaine blanche récupérée d’un ami potier à Montréal. Lou-Anne aime ce fini naturel qui met en valeur les textures terreuses et les variations naturelles dans l’argile. L’an dernier, les huiliers marbrés de Luloba Céramique ont été mis de l’avant par le magazine House & Home Canada à travers un portrait de la Ferme Humminghill qui utilise ses pièces utilitaires.

Volet écolo

En plus de récupérer son argile, Lou-Anne transpose ses connaissances en gestion des matières dans son atelier. « La poterie, ce n’est pas très écologique », avoue-t-elle. 

« Il faut cuire seulement lorsque nécessaire, être conscient de notre consommation d’énergie. Il faut faire attention aux matières premières et à la gestion de l’eau. Plusieurs potiers ne réalisent pas l’impact que leurs matériaux peuvent avoir sur l’environnement. » Lou-Anne, elle, fait surtout attention à ce qu’elle met dans l’évier. Elle s’est confectionné un filtre pour l’argile et un pour les glaçures afin que les produits nocifs contenus dans celles-ci ne se rendent pas dans le système d’eau publique. Et elle réutilise l’argile récupérée. « En poterie, il y a beaucoup de choses à faire pour améliorer son empreinte », précise-t-elle. D’ailleurs, Lou-Anne est prête à conseiller d’autres potiers afin de rendre leur pratique plus écologique.

Cours de poterie

Cet automne, plusieurs cours sont proposés à l’atelier Luloba Céramique. Lou-Anne et une amie potière, Sophie Manessiez collaborent pour offrir différents formats. Sur place, Lou-Anne enseigne le cours de tour de 6 semaines tandis que Sophie offre un cours d’initiation au façonnage de trois heures ou de 4 semaines. Lou-Anne assure aussi une présence au Marché Sutton Market où elle amène son tour portatif. Elle offre également un service de cuisson à son atelier avec ses deux fours électriques. Éventuellement, elle aimerait organiser des cours de recherche d’argile sauvage dans la région pour certains groupes avancés. 

Où la trouver

On retrouve les pièces de Luloba Céramique dans plusieurs marchés et salons dont 1001 Pots à Val-David et Carac’Terre à Québec. Son atelier à Sutton dispose également d’un petit espace boutique où l’on peut acheter des pièces, passer des commandes et avoir un aperçu de la production en coulisses. Pour rester au courant de ses activités, suivez-la sur www.lulobaceramics.ca, Facebook, Instagram, ou passez la voir du vendredi au dimanche, de 10 h à 17 h, au 28C rue Principale Sud (entrée par la rue du Cimetière).