Nightlife au mont Pinacle
Un texte de Danielle Dansereau
Paru dans le numéro Hiver/Winter 2024-25
Publié le : 4 novembre 2024
Dernière mise à jour : 13 novembre 2024
Le corpus d’œuvres photographiques "Nightlife au mont Pinacle" d'Éliane Excoffier revient là où il été conçu, créé et exposé en 2022.
Après concertation et entente entre la Fiducie foncière du mont Pinacle, l’organisme Adélard et l’artiste Éliane Excoffier, il a été convenu de réinstaller sur les sentiers de la Fiducie foncière du mont Pinacle, « Nightlife au mont Pinacle ». Ce corpus d’œuvres photographiques avait été conçu, créé et exposé à cet endroit en 2022. Adélard, qui en avait magnifiquement assuré la diffusion initiale, a accepté que les œuvres retournent à l’endroit qui leur avait donné naissance. Elles y seront dorénavant sur une base permanente et la Fiducie prévoira chaque année des journées pour que le public puisse y avoir accès.
C’est donc avec beaucoup d’émotion qu’une vaillante petite équipe formée d’Éliane Excoffier elle-même, de techniciens émérites d’Adélard et de bénévoles de la Fiducie, s’est retrouvée par une belle journée ensoleillée du début d’octobre dernier pour procéder à la réinstallation de douze de ces magnifiques œuvres en noir et blanc.
On se souvient qu’en disposant à des endroits stratégiques de cette aire protégée une douzaine de caméras à déclenchement automatique sur une période de plus d’une année, l’artiste a pu capter le passage de chevreuils, pékans, coyotes, ours noir, gélinottes, chouettes, dindons sauvages et même des castors, alors qu’ils évoluaient en l’absence des humains et à leur insu.
Après le tri de plus de onze mille photographies, les œuvres d’Éliane Excoffier qui en résultent évoquent avec poésie la présence faunique. On sent que ces êtres hantent le territoire. Qu’ils y sont chez eux. Et qu’ils y sont en osmose. Qu’ils nous parlent. Qu’ils partagent avec nous l’ensemble du « vivant », aussi mystérieux soit-il. Un rappel sensoriel et captivant de leur présence et une invocation à respecter leurs espaces vitaux.
Danielle Dansereau