Noisetiers de Sutton

Un texte de Geneviève Hébert

Paru dans le numéro

Publié le : 5 juin 2025

Dernière mise à jour : 6 juin 2025

 

Cette année, l'entreprise Noisetiers de Sutton sur Alderbrooke devrait profité d'une première récolte de noisettes et d'une deuxième de camerises.

Noisetiers de Sutton
Arlène Paradis, Apaches et Sylvain Pelletier. Photo fournie

Il y a quatre ans, une nouvelle plantation de noisetiers et de camerisiers a fait son apparition sur le chemin Alderbrooke. Les Noisetiers de Sutton est un nouveau projet agricole écoresponsable et sans intrants porté par Arlène Paradis, l’horticultrice qui a notamment créé avec Jean-François Benoît les jardins du Tartinizza, ainsi que par Sylvain Pelletier, un ingénieur de formation devenu entrepreneur. Arlène veille au paysagement du domaine de la famille Pelletier depuis plus de 20 ans. Il y a environ cinq ans, Sylvain cherchait un projet agricole pour une parcelle de terre à la ferme. Lorsqu’il a vu un reportage sur la culture de noisettes au Québec, il a proposé le projet à Arlène qui n’a pas hésité à embarquer.

Les noisetiers au Québec

Noisetiers de Sutton
La noisette et son involucre, la peau verte et piquante par-dessus la noix. Photo Arlène Paradis

Originaire du Lac-Saint-Jean, Arlène « allait aux noisettes ». « On les ramassait dans des poches de grains ou de jute. Il fallait les battre sur l’asphalte ou sur une roche pour enlever l’involucre ; la peau verte et piquante par-dessus la noix. Puis, on mettait la récolte dans de plus petits sacs qu’on vendait aux camionneurs à la pesée d’Hébertville, » me raconte-t-elle. 

Lorsqu’elle ira chercher ses plants de noisetiers, la plupart des producteurs lui raconteront à peu près la même histoire, car à plusieurs endroits au Québec, la récolte de la noisette sauvage faisait partie de la culture locale. Peu après avoir transplanté ses noisetiers à Sutton, elle s’est rendu compte qu’il y en avait également dans les environs. « Pourtant, ici, personne ne connaissait ça, » précise-t-elle. « Les autochtones, eux, les cueillaient, c’est sûr. » 

Les camerises

Noisetiers de Sutton
La bière multigrains fermentée sur lit de camerises de la Microbrasserie Auberge Sutton Brouërie. Photo Arlène Paradis

Cet été, ils auront une deuxième récolte de camerises, ces petits fruits nordiques hybrides allongés, plus acidulés que le bleuet, mais surtout plus fragiles et moins résistants à la manipulation. Voilà pourquoi on ne trouve ce fruit que congelé en épicerie. L’année dernière, la première récolte de camerises des Noisetiers de Sutton a été utilisée par la Microbrasserie Auberge Sutton Brouërie pour brasser une bière multigrains fermentée sur lit de camerises.

Cette année, Arlène et Sylvain souhaitent que leur deuxième récolte soit aussi valorisée localement. Et quatre ans après avoir planté leur première parcelle, le duo devrait pouvoir compter sur une première récolte de noisettes au début de l’automne. Dans les années à venir, selon la production, ils aimeraient offrir quelques dates d’autocueillette sur leur page FB NoisetiersDeSutton. Abonnez-vous pour restez à l’affût de leurs projets à venir !

Geneviève Hébert