Mont-Tricot : de Sutton aux quatre coins du monde
Un texte de Christine Doyon
Paru dans le numéro Été/Summer 2018
Publié le : 4 juin 2018
Dernière mise à jour : 30 octobre 2020
Lucinda et Gilles forment un duo en affaires et dans la vie. Il y a sept ans, ils ont ouvert ensemble la boutique Mont Tricot sur la Principale à Sutton. Il s’agit d’une boutique spécialisée dans la laine haut de gamme. On y trouve des produits uniques et convoités, mais aussi des laines plus commerciales….
Lucinda et Gilles forment un duo en affaires et dans la vie. Il y a sept ans, ils ont ouvert ensemble la boutique Mont Tricot sur la Principale à Sutton. Il s’agit d’une boutique spécialisée dans la laine haut de gamme. On y trouve des produits uniques et convoités, mais aussi des laines plus commerciales.
Rien ne prédestinait le couple à ouvrir un commerce : elle, originaire de la Nouvelle-Orléans, travaillait pour une banque et lui, Sherbrookois d’origine, était conseiller financier. C’est à travers la passion de Gilles que Lucinda a découvert la sienne. Gilles courait des ultra-marathons un peu partout sur la côte ouest américaine. « On voyageait beaucoup et pendant que Gilles courait des 30-35 heures, moi je tricotais et je visitais des boutiques de laine. C’était ma façon de m’occuper, » confie Lucinda.
Après 15 ans à Vancouver, ils ont décidé de s’installer à Sutton. Aussitôt arrivés, le poste de Lucinda a été aboli. Ça a été le déclic pour se lancer en affaires. Elle trouvait que le tricot se mariait bien avec le plein air. « C’est un hobby transportable qui s’intègre aux activités saisonnières. » Après la première année de vie de Mont-Tricot, il est devenu clair que Gilles devait s’investir lui aussi à temps plein, afin de faire profiter le commerce de ses talents de gestionnaire. Pendant ce temps, Lucinda, une tricoteuse hors pair, allait pouvoir se dévouer au côté créatif.
Dès la création de la boutique, Lucinda savait qu’elle devait utiliser les réseaux sociaux pour propulser son entreprise. C’est ainsi que Mont-Tricot, première boutique de laine en ligne au Québec, est parvenu à s’établir sur le marché international. « Si on avait fait une étude de marché à Sutton, Mont-Tricot n’aurait jamais vu le jour. » Effectivement, la population et le tourisme de l’époque n’auraient pas permis de garder la boutique en vie, mais Sutton était un endroit idéal pour avoir pignon sur rue et pour vivre comme le couple l’entendait.
Au premier coup d’œil, la boutique peut d’ailleurs paraître tranquille, mais c’est derrière l’ordinateur que tout se passe. « Peu importe où il y a une tricoteuse dans le monde, on peut lui expédier la laine. » Mont-Tricot détient un inventaire remarquable et les produits sont envoyés chaque semaine jusqu’en Australie. « Le fait qu’on soit au Québec, on fait le pont entre les cultures anglophone et francophone. Sur le site et les médias sociaux, on présente tous les patrons et les produits dans les deux langues. »
En plus d’avoir un site Internet toujours à jour, Mont-Tricot reste actif sur Instagram et a plus de 20 000 abonnés sur Facebook avec qui Lucinda échange les patrons de ses créations. On peut parler ici d’une influenceuse dans le monde de la laine. Surtout que Lucinda est très active sur raverly.com, un site de réseautage indispensable pour les passionnés de tricot.
Mais pour Gilles et Lucinda, il est aussi important de rester ancrés dans la communauté. En boutique, Mont-Tricot offre des ateliers de tricot de toutes sortes, qui sont toujours affichés sur le site Internet et la page Facebook. Le samedi matin, des gens de tous les niveaux peuvent se faire aider avec leurs projets, alors que l’atelier du mercredi soir est une activité sociale seulement. « On jase et on tricote ! Et l’été, on s’installe à même le stationnement ! » rigole Lucinda, celle qui a compris que le tricot est une passion qui n’a pas d’âge et qui se partage au-delà des frontières.
Pour plus d’infos, consultez monttricot.com ou facebook.com/monttricot.