Conifères : une démarche artisane

Un texte de Denis Lord

Paru dans le numéro

Publié le : 7 décembre 2020

Dernière mise à jour : 7 décembre 2020

 

Nouveau joueur dans le domaine de la charpente, Conifères privilégie une approche traditionnelle inspirée en partie du Japon.

Nouveau joueur dans le domaine de la charpente, Conifères atelier privilégie une approche traditionnelle inspirée en partie du Japon. Le suttonnais Antoine La Mothe a fondé la compagnie en novembre 2019 avec Jean-Alexandre Ferland. Il explique : « Traditionnelle, ça veut dire qu’on fait le dessin complet de la structure de bois et qu’on l’assemble. Nous sommes parmi les seuls au Québec […]. Ce n’est pas du travail à la chaîne. On fait la conception, la finition du bois, on rabote, on installe, etc ».

Le créneau spécifique du duo, c’est « tout ce qui n’est pas isolé, tout ce qui respire » : gazebos, cuisines extérieures, galeries, kiosques, petites maisons de thé. Ces structures, exposées au vent et à l’humidité, nécessitent des solutions particulières pour durer. À cause des éléments, explique Antoine La Mothe, les vieux gazebos sont rarissimes au Québec. « C’est un défi vraiment le fun d’enrichir le patrimoine architectural », assure-t-il.

Charpente de Conifères
Travail de charpente de Conifères, sur le chantier du nouveau restaurant Tartinizza, à Sutton.

Utiliser du bois pour ces structures impose des exigences. Le pan de bois (timber frame) est à la mode. Conifères rejette cette solution, plus décorative que réellement efficace, d’après les artisans qui œuvrent partout au Québec et à qui on doit notamment le gazebo municipal d’Abercorn, ainsi que la galerie et la pergola du nouveau Tartinizza, à Sutton. Bien que chaque projet soit différent, Conifères a une prédilection pour l’utilisation des tenons, des mortaises et des clés.

Le Japon comme inspiration

Antoine La Mothe a voyagé au Japon. Bien qu’il n’ait pas appris le métier de charpentier au pays du Soleil levant, Conifères s’inspire de ses traditions. « Pas dans la forme, précise-t-il, mais dans l’assemblage, dans une certaine logique esthétique. » 

S’il admire l’originalité de certains artisans québécois du passé, hommes à tout faire qui développaient leurs propres façons de faire, Antoine La Mothe considère que les Japonais possèdent une science des connexions de bois inégalable, une qualité de joints imbattable.

Son admiration va aussi aux forgerons nippons, « les meilleurs au monde », chez qui il s’est procuré nombre d’outils manuels.

La jeune compagnie a l’ambition de croître tout en conservant son caractère artisanal. Pour voir leurs réalisations, consultez le Facebook : coniferesatelier.

Antoine La Mothe est aussi propriétaire de Disques Tony Records, disquaire indépendant. L’entreprise s’est récemment relocalisée entre Comptoir Sutton et la boutique Nath’Elle. Ouvert les samedis seulement, entre 10 h et 20 h. Pour les nouveaux arrivages, consultez la page Facebook Disques Tony Records.