Le restaurant Aux 2 Clochers a 30 ans
Un texte de Geneviève Hébert
Paru dans le numéro Printemps/Spring 2019
Publié le : 26 février 2019
Dernière mise à jour : 31 mars 2022
L’endroit est résolument familial. Le menu abordable, même s’il varie 2 fois par année, à l’hiver et à l’été, offre les mêmes classiques depuis l’ouverture pour le bonheur des fidèles.
Martine Leduc et André Marchand se sont connus à l’ITHQ[1] en 1982. Amoureux de plein air, ils ont découvert la région par le ski et le camping. La première fois qu’ils ont posé les yeux sur la bâtisse qui abrite depuis le 1er février 1989 le restaurant Aux 2 Clochers, celle-ci était à l’abandon. Mais ils ont tout de suite vu le potentiel. Le hasard a voulu que quelques mois plus tard, ils tombent sur une annonce dans La Presse indiquant que la bâtisse était à louer. Elle avait été achetée et rénovée par nul autre que Gérard Paris, celui même qui a revitalisé le quartier Petit Champlain à Québec.
Ils ont loué l’endroit pendant 7 ans avant de l’acheter en 1996, une fois sécurisés par l’achalandage et bien enracinés au village avec leurs 2 jeunes enfants. « À l’époque, le siège social de la compagnie d’assurances Missisquoi-Rouville se trouvait à Frelighsburg et comptait 130 employés. Des courtiers de partout venaient ici. On peut dire que cette entreprise a assuré la survie du resto pendant les 5 premières années. On ne serait pas venus ici autrement, » précise André. Quand Missisquoi-Rouville a été acheté par une compagnie ontarienne, Martine et André ont eu peur. Mais la clientèle s’est diversifiée et est aujourd’hui bien établie auprès des résidents de la région et de touristes de partout. « Aujourd’hui, les bébés de nos anciens clients viennent ici avec leurs enfants, » confirme Martine.
Plusieurs de ces mêmes enfants y ont aussi fait leurs premières armes sur le marché du travail. Les propriétaires ont déjà reçu le prix de la Chambre de commerce pour l’accueil et la formation de jeunes travailleurs. Les employés, peu importe leur âge, leur sont d’ailleurs très fidèles ; certains y ayant travaillé pendant plus de 15 ans. D’autres y reviennent volontiers après être allés voir ailleurs. C’est que les propriétaires ne font pas seulement les former ; ils les accueillent à bras ouverts dans leur giron familial. Depuis le début et avant même que le terme team building n’existe, ces deux-là se sont fait un devoir d’emmener toute l’équipe, au moins une fois par année, faire une activité de groupe: Kayak, paintball, pique-nique, camping, ski, voilier, go-kart, calèche, plage, avion, etc.
Après cette énumération, personne ne s’étonnera d’apprendre que Martine et André ne sont eux-mêmes pas en reste côté activités en dehors des heures de travail. « C’est ça qui nous tient en forme physiquement et mentalement. » Ils parlent tous les deux avec entrain de tout ce qui les allume : ski, vélo, bricolage, musée, brocante, voyages. L’œil aguerri remarquera que les différents objets qui meublent chaleureusement l’endroit témoignent de leurs nombreux intérêts. Un rack à vélo et une chaise de télésiège à l’extérieur, des assiettes de toutes les églises anglicanes du coin, des objets d’art, un projet de lampe fait maison avec des assiettes cassées, etc. Au plafond, vous trouverez même un téléphérique mécanique qui fait le plaisir des petits et des grands.
L’endroit est résolument familial. Le menu abordable, même s’il varie à l’hiver et à l’été, offre les mêmes classiques depuis l’ouverture. Au grand bonheur des fidèles. La cuisine à aire ouverte se tient derrière un comptoir d’où on peut aisément converser avec les cuisiniers. D’ailleurs, c’est un des plaisirs d’André que de trouver le bon sujet de discussion avec chaque client. La terrasse surplombant la rivière, a été entièrement refaite en 2016. Elle invite les promeneurs à siroter une boisson locale dans la chaleur de l’été. Bref, on s’arrête ici pour manger comme on s’arrête chez des amis ; avec la certitude d’y trouver chaleur et réconfort, plaisir et convivialité.
[1] Institut de Tourisme et de l’Hôtellerie du Québec