Exposition de Claude de Gaspé Alleyn

Un texte de Geneviève Hébert

Paru dans le numéro

Publié le : 11 septembre 2020

Dernière mise à jour : 3 novembre 2020

 

Claude de Gaspé Alleyn est arrivé dans la région il y a une vingtaine d’années. Son sens de l’esthétisme lui commandait de trouver un endroit où il pouvait « conduire pendant 15 minutes sans rien voir de laid ». Certains d’entre vous l’ont peut-être déjà rencontré lors du Tour des Arts auquel il a participé à quelques…

Claude Alleyn

Claude de Gaspé Alleyn est arrivé dans la région il y a une vingtaine d’années. Son sens de l’esthétisme lui commandait de trouver un endroit où il pouvait «conduire pendant 15 minutes sans rien voir de laid». Certains d’entre vous l’ont peut-être déjà rencontré lors du Tour des Arts auquel il a participé à quelques reprises. D’autres ont peut-être déjà vu ses toiles à la galerie Farfelu avant que son talent n’y soit repéré il y a une dizaine d’années par le galeriste montréalais Jean-Pierre Valentin.

Ce dernier prévoyait ouvrir cette année une antenne de sa galerie éponyme de la rue Laurier (précédemment rue Sherbrooke) dans l’ancien temple des francs-maçons à Knowlton. Mais le décès de Jean-Pierre Valentin en décembre dernier a mis un terme au projet. La bâtisse ayant déjà été rénovée, une partie du travail de Claude de Gaspé Alleyn y sera néanmoins exposé pendant quelques semaines à partir du 26 septembre prochain.

Un pointilliste au service de scènes du quotidien

Vous aurez donc la chance de découvrir l’endroit, ainsi que les œuvres et la démarche de Claude de Gaspé Alleyn. Les tableaux de l’artiste racontent des anecdotes puisées dans la vie de tous les jours. Comme le fait remarquer l’artiste lui-même, les scènes, souvent rurales, sont «d’une banalité universelle». L’effet est voulu, car l’artiste souhaite que ses tableaux puissent être lus par les spectateurs «sans conditionnement culturel préalable».

Pour arriver à transcender ses saynètes, Claude de Gaspé Alleyn troque ses pinceaux. Il utilise plutôt la pointe des bâtonnets que l’on utilise pour les grillades BBQ, les aiguilles à coudre ou les lames de grattoirs à peinture. Il applique également des microtouches de peinture de couleurs complémentaires sur les surfaces peintes afin de créer un effet de pixellisation.

Cette exposition unique est aussi l’occasion de voir un artiste à travers l’œil aguerri et sensible de Jean-Pierre Valentin. Ce galeriste impliquait à plusieurs niveaux dans le monde des arts. Il a notamment été président pendant plusieurs années de l’Association professionnelle des Galeries d’art du Canada (aujourd’hui ADAC). Sa galerie à Montréal devrait aussi fermer en 2021.

Un événement unique donc, au 79, rue Lakeside à Lac-Brome, du 26 septembre au 5 octobre.

Geneviève Hébert

Pour vous donner une idée : Catalogue de son exposition de 2012