Le corps est un outil
Un texte de Maud Japhet
Paru dans le numéro Web exclusif
Publié le : 20 mai 2020
Dernière mise à jour : 1 novembre 2020
En cette période de confinement, certains d’entre nous sont confrontés à des émotions difficiles. En effet, ne pas savoir comment vont être nos lendemains génère de l’inquiétude, de la peur, du stress et d’autres émotions complexes. Les pensées sont souvent à l’origine de nos émotions. Il est possible de sélectionner les pensées auxquelles donner de…
En cette période de confinement, certains d’entre nous sont confrontés à des émotions difficiles. En effet, ne pas savoir comment vont être nos lendemains génère de l’inquiétude, de la peur, du stress et d’autres émotions complexes.
Les pensées sont souvent à l’origine de nos émotions. Il est possible de sélectionner les pensées auxquelles donner de l’importance et de laisser aller celles qui ne sont d’aucun soutien. Pour se faire, voici quelques outils.
Développer la conscience corporelle
L’émotion agit sur le corps en profondeur. Qui n’a pas eu les mains moites avant un examen ? Le phénomène émotionnel est lié au corps. Pour être en mesure de mieux accueillir nos émotions, plusieurs techniques existent pour mieux habiter notre corps.
Pour ma part, je me suis investie dans plusieurs disciplines corporelles (danse, arts martiaux, etc.) avant de découvrir le yoga. Inspirée par cette discipline, le premier outil dont j’ai envie de vous parler est la respiration.
Respirer
En ce moment, je ne sais pas vraiment comment m’y prendre pour faire passer mon message. Je ressens une pression au niveau du thorax. Mes pensées défilent vite dans ma tête et je me sens confuse. En prenant une respiration profonde, généreuse et ample, qui m’ancre dans l’ici et maintenant, mes pensées s’apaisent. En continuant de respirer lentement et profondément par le nez, je sors de ma peur d’être incomprise et les mots viennent simplement.
La respiration profonde et ample permet d’être dans le corps et d’éviter de donner trop d’importance aux pensées limitantes (ou peurs non fondées) et destructrices (jugements). Cette façon de respirer s’apprend. Nombre d’entre nous avons appris à respirer de façon inversée. C’est-à-dire que nous rentrons le ventre à l’inspiration. La respiration profonde et ample se caractérise par une détente du ventre à l’inspiration. D’abord, avec un remplissage complet des poumons, du bas des côtes jusqu’aux épaules, le corps se relaxe et l’espace dans le thorax s’ouvre avec plus d’aisance. Ensuite, une expiration lente et contrôlée sans effort désagréable, par le nez si possible, calme le système nerveux central. Nous observons alors un ralentissement des pensées. C’est simple et efficace. Une fois cette respiration réalisée, il est plus facile de s’asseoir et de méditer.
Méditer
Ici, je tiens à clarifier le sens de « méditer ». Voici un exemple concret : mon père adore conduire. Pour lui, c’est un moment où il réfléchit, passe dans sa tête les situations de sa vie et les commente intérieurement afin de prendre des décisions sur les prochaines actions à poser. Cela correspond à l’expression « méditer là-dessus. »
La méditation dont je vous parle est un moment de complète présence au corps et au vécu en lien avec le présent dans le corps. Les pensées, les réflexions, les émotions ne sont pas le point focal de la méditation. Il s’agit de descendre dans le ressenti corporel et de se recentrer au-delà des mots, des sons, des émotions et des contingences de notre condition humaine. Pour un exemple concret, visitez liance.ca/canaliser-emotion.
Avant de l’écouter, installez-vous confortablement sur une chaise dont l’assise est la plus horizontale possible. Mettez vos pieds au sol. Ou prenez la posture habituelle pour méditer, le dos bien droit. Coupez toute source de dérangement (téléphone et autres).
Lorsque nous faisons taire le discours intérieur, doucement, nous entrons en contact avec nos ressources intrinsèques. Il y a une solidité, une stabilité dans notre corps, lorsque nous cessons de nous tourmenter à propos de la vie. À force de pratiquer la méditation, le chemin intérieur devient plus facile, plus direct, plus naturel. De sorte que nous sommes mieux en mesure d’observer et d’accueillir l’émotion lorsqu’elle émerge.
Prendre l’habitude de faire de l’exercice physique
Bouger amène du confort dans notre corps. Il y a un sentiment de puissance et de confiance en soi qui s’installe après l’effort physique. Lorsque nous adoptons une habitude d’activité physique, nous augmentons notre capacité à accueillir nos émotions et à réaliser nos objectifs. Pour plusieurs raisons. L’exercice facilite l’oxygénation du corps et du cerveau et libère le mental pendant l’activité. Il peut aider à diminuer les douleurs et à augmenter le confort et la conscience corporelle. L’exercice physique enracine le sentiment de confiance corporel et la conscience de nos capacités physiques réelles, à condition bien sûr, d’être pratiqué avec écoute de soi, respect et présence.
Pour conclure, j’ai envie de partager avec vous une partie de mon parcours. Lorsque je pratiquais les arts martiaux, j’étais remplie d’une énergie de combattante. J’étais prête à faire face au danger, à trouver les moyens de survivre coûte que coûte. Je me sentais puissante et musclée. Mais cette position de combattante face à la vie m’épuisait à petit feu. Lorsque j’ai découvert le Yoga Pranala, j’ai changé mon rapport à la vie. Aujourd’hui, je ne suis plus en mode combat. Je suis dans une recherche d’accueil, d’ouverture, de compréhension et d’acceptation. Et je peux vous dire bien humblement que ça change ma vie en mieux.
Pour d’autres articles sur le bien-être, vous pouvez consulter le blogue de Maud Japhet à l’adresse: liance.ca