À la recherche d’épouses de guerre

Un texte de Jeanne Morazain

Paru dans le numéro

Publié le : 3 décembre 2019

Dernière mise à jour : 22 octobre 2020

 

Dans le cadre du projet La parole des aînés financé par QADA (Québec ami des aînés), la société d’histoire Héritage Sutton enregistre depuis 18 mois des témoignages et des récits de vie de personnes âgées de plus de 70 ans qui ont vécu dans la région de Sutton la majeure partie de leur vie. Ces…

épouses de guerre

Photo dune brochure de Linda Granfield

Dans le cadre du projet La parole des aînés financé par QADA (Québec ami des aînés), la société d’histoire Héritage Sutton enregistre depuis 18 mois des témoignages et des récits de vie de personnes âgées de plus de 70 ans qui ont vécu dans la région de Sutton la majeure partie de leur vie. Ces rencontres audios nous ont fait découvrir le phénomène des épouses de guerre.

On estime qu’un militaire canadien sur dix s’est marié alors qu’il servait outre-mer durant la guerre de 1939-1945. Au total, 43 454 épouses de guerre accompagnées de 20 997 enfants ont par la suite émigré au Canada. Une dizaine, peut-être plus, se sont établies dans la région. Violet Jacobs Jones et Helena Heyneman Lengacher sont toujours vivantes et habitent Sutton. La première a 95 ans, la seconde, 99. Héritage Sutton les a rencontrées et raconte leur parcours dans son dernier cahier d’histoire (no. 31), tout juste sorti des presses.

Notre recherche a permis d’identifier d’autres jeunes européennes, en très grande majorité originaires du Royaume-Uni, qui ont épousé des Suttonnais envoyés au front durant la guerre de 1939-1945. Il y en a sans doute d’autres.

Nous avons glané de l’information sur certains de ces couples revenus s’établir à Sutton après la démobilisation, avec l’aide le plus souvent de descendants restés dans la région. Le cahier 31 publie également ce que nous avons appris jusqu’à maintenant sur :

Doris Rompen de Stanford-le-Hope, comté d’Essex et Morris Crittendan, mariés le 24 avril 1942. Établissement à Sutton sur la rue Maple en 1947.

Margaret Grace (Peggy) Taylor qui travaillait pour le British War Office à Londres et Ned Eland mariés le 27 août 1944. Établissement à Sutton en 1945 au coin Academy et Principale puis au 10 rue Pleasant.

Jean Rose Beatrice Bailey rencontré à Londres et Jack Hawley du Royal Highland Black Watch Regiment, mariés le 9 septembre 1943. Établissement à Sutton en 1946, endroit inconnu. Le père de Jack, Carl, s’était aussi marié en Angleterre lors de la guerre de 1914-1918.

Agnes Gallacher de Glasgow en Écosse surnommée Nan, et Norman Whitford du Royal Montreal Regiment, mariés en 1945. Établissement à Sutton en 1945 sur la rue Principale Sud.

Un prénommé Jean, originaire d’Écosse, et Stanley Whitford du Royal Montreal Regiment, mariés en 1939. Établissement à Sutton en 1943. Ils ont exploité un chenil sur la rue Mountain.      

 

D’autres couples se sont formés durant le déploiement des militaires Suttonnais outremer. On nous a parlé d’un Jose et d’un Eric Jones, de J. Woodley et J. R. Sevigny, tous deux inhumés au cimetière de la Légion. Aussi, de Patricia (nom de famille inconnu) et de Jack Westover dont le père Walter, s’est aussi marié alors qu’il était en Angleterre durant la guerre de 1914-1918.

Il y en a probablement d’autres et les informations que nous avons sont loin d’être complètes. Nous faisons donc appel à vous pour compléter le tableau. Alors, si vous avez des infos sur ces couples réunis par la guerre, n’hésitez pas à nous envoyer un courriel à heritagesutton@gmail.com.

Jeanne Morazain, présidente, Société d’histoire Héritage Sutton.

Le cahier d’histoire no. 31, est offert au coût de 5 $ l’unité sur heritagesutton.ca et dans les points de vente suivants : Le Cafetier, les boutiques Farfelu et Nath’Elle, la friperie On va s’aimer encore.