Qu’est-ce que le Focusing ?

Un texte de Gina Cenciose

Paru dans le numéro

Publié le : 20 novembre 2017

Dernière mise à jour : 31 octobre 2020

 

La pratique du Focusing consiste à regarder ce qui se passe en nous, au moment présent. C’est un processus simple à apprendre qui permet de recréer une connexion à soi. On peut choisir de le faire parce que nous sommes devant un conflit, une réaction qui nous dérange, un symptôme physique mystérieux, ou pour toutes…

La pratique du Focusing consiste à regarder ce qui se passe en nous, au moment présent. C’est un processus simple à apprendre qui permet de recréer une connexion à soi. On peut choisir de le faire parce que nous sommes devant un conflit, une réaction qui nous dérange, un symptôme physique mystérieux, ou pour toutes autres raisons.

Cette pratique implique d’être à l’écoute de ce qui peut être caché ou obscur en nous. On peut l’aborder avec ou sans partenaire, mais avoir quelqu’un qui témoigne de nos découvertes intérieures est une aide précieuse. Cette pratique peut nous aider à : maîtriser nos réactions émotionnelles, apprendre la motivation derrière nos choix, vivre la pleine conscience, comprendre des dynamiques relationnelles, aller à la source de nos symptômes, peurs et désirs, entre autres.

La première qualité à observer est ce qu’on appelle le ressenti corporel. Puis, on doit adopter une attitude particulière d’attention tournée vers l’intérieur, à la fois engagée et bienveillante.

Il s’agit de procéder à l’investigation des histoires négatives et des croyances qui se trouvent à la racine de nos souffrances. À mesure que la lumière de la conscience éclaire les structures (patterns) qui nous limitent, nous nous orientons naturellement vers davantage de conscience, d’ouverture, de clarté, de liberté et d’amour. Parmi les croyances et les histoires qui émergent de notre subconscient se révèlent souvent des émotions qui peuvent sembler menaçantes : peur, deuil, honte, rage, solitude, insécurité. En nous ouvrant à ces émotions avec douceur et compassion, dans l’intimité du partage, on apprend à se détendre peu à peu, libérant davantage d’énergie pour vivre joyeusement et spontanément.

Être présent à soi, se recevoir positivement, s’accepter inconditionnellement, avec une douceur attentionnée, est un processus graduel. Là est la clé d’un enracinement profond en nous-mêmes, d’une relation à soi de plus en plus profonde.

Par ce processus, on peut suivre la trace de notre transformation, facilitant la cohésion et l’accès sécuritaire à une ouverture et à une conscience de plus en plus profonde. On y découvre un îlot de sécurité dans lequel on peut retourner à souhait, tel un espace de reconnexion avec cette partie de nous qui est notre essence et où l’on est en mesure d’être présents à d’autres parties blessées de nous-mêmes.

 

La maison d’hôtes

L’être humain est une maison d’hôtes

Chaque matin, une nouvelle arrivée

Une joie, une dépression, une méchanceté

Une prise de conscience momentanée

Émerge tel un visiteur inattendu.

Accueillez et choyez-les tous !

Même s’ils sont une foule de chagrins

Qui vident avec violence

Votre maison de ses meubles,

Traitez chaque invité honorablement.

Ils peuvent vous débarrasser du superflu

Pour faire place à de nouveaux délices.

La pensée sombre, la honte, la malveillance…

Accueillez-les à l’entrée en riant et invitez-les à l’intérieur.

Parce que chacun a été envoyé

Comme un guide venant de l’au-delà

Jalal al-Din Rumi, poète perse (1207 – 1273)