France Lamarre

Un texte de Olivia Enns

Paru dans le numéro

Publié le : 27 mai 2018

Dernière mise à jour : 3 novembre 2020

 

Vous avez probablement déjà fréquenté la galerie d’art JazzArt Bazar qui a pignon sur rue au cœur du village. Mais avez-vous apprécié les grands tableaux de France Lamarre qui s’y trouvent ? Graphiste depuis 1987, France Lamarre est une artiste visuelle qui réussit, à chaque coup, à se faire guider par les sens, nous offrant une…

Vous avez probablement déjà fréquenté la galerie d’art JazzArt Bazar qui a pignon sur rue au cœur du village. Mais avez-vous apprécié les grands tableaux de France Lamarre qui s’y trouvent ?

Graphiste depuis 1987, France Lamarre est une artiste visuelle qui réussit, à chaque coup, à se faire guider par les sens, nous offrant une communication visuelle qui est aussi simple qu’elle est impulsive et directe.

Guzama de France Lamarre

Guzama de France Lamarre

En 2000, France découvre l’aquarelle et tombe sous le charme.

« Comparativement à l’acrylique, un matériel qui sèche rapidement, l’aquarelle me permet de prendre mon temps et de retravailler la toile en douceur », explique France, qui travaille à plat, par étapes et par couches successives. De nature curieuse et avant-gardiste, France questionne l’utilisation du papier dédié à l’aquarelle pour se consacrer à la toile comme subjectile. Elle demeure une des seules artistes à travailler l’aquarelle sur la toile, d’ailleurs. « Cela m’a pris deux ans à savoir comment travailler l’aquarelle », maintient-elle. « J’en ai jeté du stock, comme on dit en bon québécois. »

Ce fut un long processus, certes, mais le résultat en vaut la peine. Les toiles de France nous proposent un univers qui fléchit entre le réalisme et l’abstrait. « J’aime introduire des thèmes qui refont surface régulièrement, dont les jardins et la musique par exemple, mais je veux également laisser le droit aux spectateurs de rêver et d’imaginer de leur propre gré », précise-t-elle.

France joue avec les outils numériques et traditionnels. « Comme je gagne mon pain en tant que graphiste, je ne fais pas de discrimination envers un médium ou un autre », explique France. « Je bascule de la souris aux pinceaux sans préavis. Tous les jours, je me lance dans des projets sans croquis et sans plan défini afin de retrouver du vrai plaisir dans la création, sans contrainte. »

Dans tous les tableaux signés France Lamarre, il y a une constance à souligner : les grandes lignes verticales. « C’est vrai, on dirait que les verticales se sont imposées à moi », concède France. « La verticale, c’est ma signature en tant qu’artiste. » Dans cette optique, les lignes, les cercles et les triangles sont également intermittents. « Cela doit être la graphiste en moi. J’ai toujours aimé l’irrégularité des formes géométriques qui sont ancrées en moi », explique l’artiste.

Cenote Laguna de France Lamarre

Cenote Laguna de France Lamarre

La nature sert de modèle pour France. Sa collection intitulée cenotes rend honneur aux gouffres recouverts d’une couche superficielle d’eau douce que l’on retrouve essentiellement en Amérique du Nord et en Amérique centrale, et plus principalement au Mexique. Saviez-vous que les cénotes offraient au peuple Maya la seule source d’eau ? Par conséquent, le peuple Maya vénérait les cénotes et les considérait comme une entrée vers le monde sous-terrain sacré des dieux.

« Je suis passionnée par les cénotes », avoue France. « La nature fait des choses formidables. On y voit tout : des racines de tronc, l’eau qui coule librement, un bleu si intense que les mots nous manquent. »

Trou Blue de France Lamarre

Trou Blue de France Lamarre

Tous les tableaux ont une dimension musicale. « Comme j’ai suivi une formation en piano à l’École de musique Vincent d’Indy, j’ai toujours été intéressée par la musique », constate France. « Cela dit, je préfère jouer de la musique dans mon propre salon et non dans une salle de concert. Je suis plutôt réservée en ce sens. Par contre, je suis capable de partager mes tableaux ! », s’exclame-t-elle en riant.

France aime travailler les grands formats. « Les clients me font beaucoup de demandes pour de grands formats, car ils sont spectaculaires dans des lofts », propose France. « Bien que je travaille du 12 pouces par 12 pouces en petit format, j’aime autant me consacrer à du 48 pouces par 72 pouces. »

Vous trouverez les œuvres de France Lamarre à la galerie JazzArt Bazar de Sutton et à la galerie d’art Le Bourget dans le Vieux-Montréal. Pour de plus amples informations, visitez francelamarre.com.