LE TOUR V32#2 Hiver/Winter 2014/15

Éditorial de Denis Boulanger

En quête d’aménité

Dans la vie, il y a ceux qui considèrent toujours que le verre est à demi-plein, puis il y a les autres qui savourent surtout la partie vide de leur réalité… Sans hésiter, on associerait les gens satisfaits au premier groupe et on qualifierait leur comportement de plus amène.

Or l’aménité serait-elle une valeur relative, dépendante d’une interprétation individuelle de ce qui serait perçu comme agréable? En fonction de cette perception, le point zéro fluctuerait sur l’échelle entre deux extrêmes : aménité et arrogance.

Un geste ou un commentaire sera interprété comme affable par l’un, mais offensant par un autre. Au quotidien, les personnes qui travaillent en tourisme, dans une entreprise de service ou de commerce au détail vivent une panoplie d’interactions. Elles se souviennent longtemps d’échanges qui ont gâché leur journée à la suite d’un seul contact avec une personne qui critique le produit, l’atmosphère, etc., alors que la majorité est satisfaite. Le doute soulevé par un commentaire désobligeant à tout propos peut devenir le premier domino à basculer dans une séquence de faux pas. Comment ne pas tomber dans le panneau du sens unique vers la gaucherie, la mauvaise humeur et même la dispute?

L’aménité ne peut pas enrober en tout temps la multitude de nos interactions. Cependant, en en prenant conscience, il est possible d’en générer plus.

GrinchAvec tous ses aléas, la saison froide serait plus propice à la mauvaise humeur. Pourtant on remarque le contraire dans le temps des Fêtes, quand les gens sont plus généreux, plus affables, plus attentifs à autrui. La joie de l’un se propage tout autour et gagne le coeur de tout un
chacun jusqu’à celui de Grinch.

Tout skieur ne peut pas être satisfait des conditions de ski tous les jours. Tout client ne peut pas demeurer patient dans une file d’attente à la caisse de l’épicerie. Tout acheteur ne peut pas dire être comblé devant toute rupture d’inventaire… Mais chacune et chacun peut prendre une profonde respiration et utiliser cette pause pour chercher l’aménité qui, comme Charlie, se cache dans la toile de nos relations.

Nous espérons que ce numéro vous convaincra que l’aménité se trouve partout, peu importe la saison, et que l’on aurait avantage à la propager comme on le fait si bien en décembre.

Bonne lecture!


In quest of amenity

We all know people who always consider a glass as half full and others who wallow in the emptiness of their reality. We would associate, without hesitation, satisfied people as being part of the first group and consider their behaviour as more agreeable.

But could amenity be a relative value, depending on individual interpretation as to what is agreeable or not? With this perception in mind, point zero would fluctuate on a scale between two extremes : amenity and arrogance.

A gesture or a comment interpreted as affable by one could be seen as offensive by another. People working in tourism, in the service industry or in the retail business experience daily an array of interactions with customers. They long remember the days spoiled by one person who criticised a product, the atmosphere, etc. when everyone else seemed satisfied. Once a seed of discontent is sown, it can become the first domino to fall in a sequence of bloopers. How can one not succumb to the awkwardness, foul mood and even dispute that can ensue?

Amenity can’t always lighten up our many interactions but it certainly comes into play once we become conscious of it.

GrinchWith all its vagaries, the cold season is conducive to ill mood and yet, we notice the contrary during the Holidays when
people seem more generous, more agreeable and more attentive to others. The joy of one spreads out and wins the heart of others including that of Grinch.

No skier can be satisfied with the ski conditions every day. All customers can’t patiently wait in line at the grocery store. Not every purchaser can be happy that the item sought is sold out, but anyone can take a deep breath and utilise that pause to find amenity that, like Waldo, is layered over the background of our relationships.

We hope that this issue will convince you that amenity is all around us no matter what season it is and that it is to our advantage to propagate it as we do it so well in December.

Happy reading!