La méditation

Un mode de vie sain alimente la santé physique. Les arts comblent l’âme. Les séjours en nature stimulent notre instinct et notre vitalité. La créativité divinise. L’acquisition d’habiletés, la pensée et la recherche scientifique allument notre intellect. 

La méditation explore le vide

La méditation s’adresse à l’esprit qui dans le silence nous dévoile sa lumière et sa spaciosité. En s’y adonnant, le calme s’installe au fil des séances. Notre dimension cosmique se révèle avec ses qualités : l’intuition et l’inspiration. L’harmonie se crée en équilibre sur le point de rencontre entre l’inertie et l’agitation. On s’arrête, on respire, on relaxe, on observe. On laisse les pensées circuler tels des nuages dans le ciel bleu. Cette paix se répercute ensuite dans la vie de tous les jours.

La première étape consiste à trouver une position confortable. On s’assoit soit directement sur le plancher, soit sur une chaise. Le dos est accoté ou non. On observe la verticalité de la colonne vertébrale et on habite toute l’amplitude du tronc. On ressent la lourdeur dans le bas du corps. Au niveau de la tête, la sensation plus aérienne contraste avec l’énergie dense de la terre captée dans les pieds et le bassin. On détend les parties tendues. Si cela n’est pas possible, on s’accepte tel quel. 

Une fois bien installé, on écoute notre battement cardiaque. Il cadence la respiration avec ses phases d’inspiration, d’expiration et d’apnée telle une valse existentielle. Ce sera notre premier ancrage. Pour demeurer alertes, nous nous accrochons à ce rythme. Prendre acte de son souffle sans le contrôler calme l’agitation et éloigne l’endormissement.

Pendant que je me considère, curieuse, présente et bienveillante, j’identifie un observateur en moi qui regarde. Alors que tout ce que je distingue normalement est situé à l’extérieur de moi, me voici sujet et objet. On nomme cette partie observatrice et révélatrice : témoin. 

Donc la première phase de la pratique de la méditation consiste à s’asseoir, à se détendre et à observer le souffle. C’est le premier outil pour déjouer notre propension à quitter la réalité. Telle une ancre de bateau, notre conscience s’amarre à la respiration pour rester attacher au soi, dans l’ici et maintenant, dans l’adéquation à ce qui est. 

Le mental se calme, l’avidité s’apaise, le contentement apparaît.

Renée Demers, reneedemers56@gmail.com

J’offre des cours de méditation au Centre de yoga à Sutton à la session d’automne, ainsi qu’une retraite de trois jours à la fin novembre.