Un premier roman pour Denis Lord
Un texte de Geneviève Hébert
Paru dans le numéro Automne/Fall 2020
Publié le : 11 septembre 2020
Dernière mise à jour : 15 novembre 2020
Scénariste de bandes dessinées et journaliste-rédacteur indépendant, Denis Lord a contribué pendant une quinzaine d’années à plusieurs journaux locaux, dont la Voix de l’Est, L’Avenir et des Rivières et Le Tour. Ceux qui ont écouté la radio Web Canal Sutton se souviendront également de ses bulletins de nouvelles déjantés, inspirés de faits locaux et produits…
Scénariste de bandes dessinées et journaliste-rédacteur indépendant, Denis Lord a contribué pendant une quinzaine d’années à plusieurs journaux locaux, dont la Voix de l’Est, L’Avenir et des Rivières et Le Tour. Ceux qui ont écouté la radio Web Canal Sutton se souviendront également de ses bulletins de nouvelles déjantés, inspirés de faits locaux et produits avec des personnalités du coin.
En 2017, Denis Lord a quitté les Cantons-de-l’Est pour les Territoires du Nord-Ouest où il a joint L’Aquilon, un journal de langue française basé à Yellowknife. C’est là qu’il a créé le blogue Canton subarctique : du Nord, de l’Est et du dedans sur lequel il s’est laissé aller aux balbutiements de Jack est scrap. Au départ, il ne savait pas qu’il écrivait un roman. Ce premier opus, à 58 ans, est pour lui, un « accomplissement intellectuel, l’approfondissement de quelque chose d’existentiel ».
Ah la vie…
Dans son roman, dont j’ai pu lire quelques extraits, l’auteur nous instruit au passage sur la politique, les langues et la réalité ténoises. Des faits divers insolites ponctuent également son récit. Ainsi, il nous donne accès à cette immense contrée où les faits se suffisent : « Des corbeaux en feu, le soleil la nuit, des aurores incroyables, des rivières fabuleuses, des peuples méconnus, il n’y a pas besoin de légendes aux Territoires […] ».
Comme le journaliste qui a dû voyager aux quatre coins de ce grand territoire pour couvrir divers sujets, le narrateur nous amène dans des communautés et des lieux inédits, aux noms parfois réels, parfois fictifs. Certains événements relatés dans le livre s’inspirent de faits divers, d’autres d’expériences plus personnelles. Denis confirme : « Il y a un axe personnel important, mais il n’y a pas de volonté de s’inscrire dans l’autofiction. » Le récit aborde notamment l’alcoolisme, les deuils amoureux et la souffrance en général. On sent que le narrateur est dans une sorte de quête de paix intérieure. Mais Denis, ici, me corrige : « C’est assez vrai, mais c’est peut-être trop générique comme affirmation. En tout cas […], ça part de l’expérience personnelle du narrateur pour ensuite s’ouvrir sur le monde, de l’intime au social. »
De retour dans la région, Denis Lord continue de contribuer aux journaux de communautés plus au Nord, tout en travaillant sur une histoire qui se passerait ici. Son roman, publié aux éditions Prise de paroles, sortira en librairie et en version électronique le 6 octobre prochain. Un lancement était prévu à Montréal et à Cowansville, mais rien n’a été confirmé au moment de la publication du journal. Pour rester au parfum, consultez prisedeparole.ca.