Consécration pour Ariane Marois

L’an dernier, la joaillière Ariane Marois, qui a pignon sur rue à Sutton, a gagné le concours de création pour la médaille des Prix du Québec. Cette dernière a donc dû fermer boutique quelque temps afin de produire dix-sept médailles destinées à récompenser tout autant de personnalités québécoises pour leurs carrières remarquables dans divers domaines culturels et scientifiques. 

Comme ses bijoux vendus à l’atelier-boutique, la médaille d’Ariane Marois arbore des lignes épurées et élégantes. Et comme pour ses bijoux, il y a beaucoup de recherche et de réflexion derrière les lignes, le parfait mariage de matériaux et les techniques d’assemblage. C’est sûrement d’ailleurs ce qui a charmé le jury de sélection composé de sommités issues du domaine des arts visuels, métiers d’art et métaux pour cette 139^e médaille, toute en équilibre et en mouvement. Un véritable travail d’orfèvre qui a été pour Ariane Marois une période fort stimulante au niveau créatif et technique. 

À travers cet objet qui récompense un parcours remarquable, mais non sans embûches, Ariane a voulu évoquer « à quel point la vie est précaire et qu’on n’a pas le choix de bouger pour s’adapter ; il faut être souple pour passer à travers la vie. » Aussi, au Palais Montcalm, lors de la cérémonie en novembre dernier, Ariane a été touchée par le discours des récipiendaires. « C’était vraiment un privilège d’assister à cette cérémonie. Ce sont des gens qui ont travaillé fort toute leur vie et là, la nation les remercie, » explique Ariane. « Ce qui m’a le plus marqué, c’est que tout le monde remerciait leurs proches. C’est souvent eux qui nous permettent de continuer, de persévérer dans nos projets. » 

À ses débuts, un de ses enseignants l’avait notamment encouragé à participer au concours des Prix du Québec. Une belle reconnaissance pour un joaillier selon lui. D’ailleurs, Ariane ira voir son ancien enseignant pour lui montrer les médailles et le remercier la prochaine fois qu’elle va à Québec. Car la médaille d’Ariane sera remise aux lauréats des Prix du Québec pendant cinq ans, de 2022 à 2026, ce qui risque de la garder fort occupée. Mais soyez sans crainte, Ariane gardera le fort à la boutique-atelier de la rue Principale à Sutton. 

Pour ceux qui aimeraient en connaître davantage : www.prixduquebec.gouv.qc.ca. Vous pouvez aussi passer voir la collection des arts décoratifs du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ). Depuis 1977, le MNBAQ garde un exemplaire de chaque médaille des Prix du Québec. 

Bravo Ariane pour cette belle consécration !

Geneviève Hébert