Du nouveau au Beat & Betterave

Un texte de Geneviève Hébert

Paru dans le numéro

Publié le : 17 août 2019

Dernière mise à jour : 1 novembre 2020

 

Le Beat & Betterave anime le village de Frelighsburg depuis maintenant 5 ans ! En plus d’offrir une programmation musicale hors du commun sans subvention ni mécénat, de produire environ 90 % des légumes qui se retrouvent dans leurs assiettes, le café culturel servira dès cet automne, leur propre bière. « Ça fait partie du concept global de…

Beat & Betterave

Ludovic avec ses nouvelles cuves dans son sous-sol

Le Beat & Betterave anime le village de Frelighsburg depuis maintenant 5 ans ! En plus d’offrir une programmation musicale hors du commun sans subvention ni mécénat, de produire environ 90 % des légumes qui se retrouvent dans leurs assiettes, le café culturel servira dès cet automne, leur propre bière.

« Ça fait partie du concept global de tout faire sur place en espèce d’autarcie, » précise Ludovic Bastien, copropriétaire du sympathique endroit, avec sa conjointe Éloïse Comtois-Mainville. En plus d’être de nouveaux parents, ces deux jeunes de 29 ans s’occupent d’absolument tout : le service, la cuisine, la programmation musicale, l’administration, etc. « En brassant notre propre bière, le but n’est pas de se démarquer, mais d’ajouter à l’offre actuelle, car la bière n’est pas notre produit d’appel principal. »

Ludovic a déjà brassé en tant qu’amateur, mais il a beaucoup d’amis dans le milieu brassicole, dont Pat Roy de la Brouërie, qu’il qualifie de mentor. Pour Ludovic, qui a hésité entre s’inscrire en musique ou en ingénierie, le défi est emballant. Le brassage de la bière implique, après tout, une bonne dose de créativité, quelques notions scientifiques et beaucoup de rigueur. « Je suis musicien, mais oui, je suis un cartésien. Éloïse, c’est l’âme de la place. Quand tu rentres au Beat & Betterave, tu rentres chez elle. Moi, je m’occupe de la programmation culturelle, des opérations de toutes sortes, de l’administration et de l’entretien… »

Pour brasser à même la bâtisse actuelle datant des années 1840, Ludovic a dû creuser et agrandir le sous-sol pour y aménager tout l’équipement. Ludovic compte brasser différentes bières, mais il avoue avoir une préférence pour les lagers et les pilsners. « Ce sont des bières plus subtiles, mais plus techniques, car leur fermentation est deux fois plus longue, » explique-t-il. Sur ses 7 lignes de fût actuelles, il gardera certainement des produits locaux, dont des cidres locaux et des bières de la Brasserie Dunham et de la Brouërie.

Récemment, Ludovic a fait le choix de ne plus servir de bières en bouteille, question d’écologie, de gestion et d’efficacité. Mais éventuellement, il aimerait bien obtenir un permis pour vendre des cruchons consignés à l’effigie du Beat & Betterave, comme À L’Abordage. Parions que ça ne sera pas très long avant que le Beat & Betterave ne devienne un incontournable pour les amateurs de microbrasserie en quête d’authenticité. En passant, pour ceux qui aiment les belles rencontres avec les gens de la place, les 5 à 7 des mercredis fermiers sont tout désignés !