Comont, l’esprit des lieux

Un texte de Nadia Fournier

Publié le : 16 février 2023

Dernière mise à jour : 31 juillet 2024

 

Chaque année depuis leur ouverture juste avant la pandémie, le sympathique duo de chez Comont a bonifié la gamme de nouveaux produits, maintenant toujours bien haut la qualité.

Comont
Samuel Gaudette et Vanessa Cliche

Les grands noms de la distillerie internationale peuvent souvent s’enorgueillir de siècles d’histoire et d’un savoir-faire ancestral, transmis de génération en génération. Vanessa Cliche et Samuel Gaudette n’avaient rien de tout cela lorsqu’ils ont jeté les bases de leur projet de microdistillerie à Bedford. Plutôt qu’un obstacle, le couple d’entrepreneurs a vu dans cette absence de tradition une porte ouverte à la créativité. Leur identité, leur marque, ils l’ont forgé de toutes pièces. À commencer par le nom : Comont. 

Une équipe de feu

« On avait envie d’une maison à consonance noble. Et on a vite compris qu’aucun de nos noms de famille ne ferait l’affaire », explique Vanessa, avec un petit sourire en coin. C’est elle qui veille aux volets marketing et développement des affaires. Quant au savoir-faire, s’il n’est pas séculaire, celui de Samuel Gaudette ne fait aucun doute. Il avait déjà à son actif quelques années d’expérience dans la production de boissons alcoolisées lorsqu’il a co-fondé Comont, en janvier 2020. Il a notamment œuvré comme chargé de projet à la microbrasserie Le Bilboquet de St-Hyacinthe. Et son travail avait valu quelques distinctions à la distillerie Noroi, où il a été directeur de production pendant deux ans. Ajoutez à cela un bagage commun en restauration et en hôtellerie et vous avez le curriculum type d’une équipe prête à relever tous les défis. 

Un bon départ malgré la pandémie

Défis il y a eu (ils ont ouvert deux mois avant le début de la pandémie), mais cela n’a pas semblé élimer leur fibre créative. Chaque année, le sympathique duo a bonifié la gamme de nouveaux produits, maintenant toujours bien haut la qualité. Ah oui, ai-je mentionné qu’ils distillent « du grain à la bouteille », sélectionnant l’essentiel de leur matière première (du maïs aux fruits, en passant par les aromates boréaux) auprès d’agriculteurs québécois ? 

Autant de soucis du détail qui se mesurent à la dégustation. Leurs spiritueux sont parmi les plus fins sur le marché. Leur spiritueux d’agave m’a réconciliée avec la téquila ; leur Paloma a changé à jamais ma perception des cocktails prêts-à-boire et leur liqueur de griottes (une collaboration avec Les Vergers Tougas, à Dunham) m’a renversée par son exquise précision. Vraiment, ces deux-là ont tout compris.

À boire !

Comont

Comont, gin aux framboises noires, 30 % 

Si le taux d’alcool du dry gin traditionnel (entre 40 % et 44 %) vous fait un peu peur, vous serez séduit par cette formule « allégée ». Elle doit sa jolie couleur rose à des framboises noires de Lanaudière. Les parfums de fruits se mêlent aux notes traditionnelles du gin. Mais aussi au gingembre et à la fleur de sureau. Original et hautement savoureux.

Comont, spiritueux d’agave, 40 %

La matière première n’est évidemment pas locale ici. Pas évident de cultiver de l’agave dans les Cantons-de-l’Est. Mais le rendu est impeccable. Que vous soyez amateur de téquila, ou pas. Fruit d’une distillation d’agave bleu que Comont importe directement d’un producteur de la région de Jalisco, au Mexique. La texture est ronde et se révèle en bouche avec subtilité et délicatesse. Sans la moindre sensation brûlante ; les parfums d’agave sont précis et élégants. À découvrir ! 

Comont, Paloma, préparé au Québec

Comment ne pas tomber sous le charme de ce Paloma en version prêt-à-boire ? Comont revisite le cocktail mexicain classique. Avec, pour base, leur spiritueux d’agave bleu, le tout assemblé à du jus de pamplemousse rose, de lime, d’orange sanguine, du sirop d’agave et de l’eau gazeuse. Une boisson délicieusement rafraîchissante, dont la finale couronnée de jolis amers plaira aux fans de cocktails moins sucrés.

Nadia Fournier