Des efforts qui rapportent au lac Selby

Un texte de Organisme du bassin versant de baie Missisquoi

Paru dans le numéro

Publié le : 20 mars 2021

Dernière mise à jour : 3 mars 2021

 

Un récent rapport commandé par l’Organisme de bassin versant de la baie Missisquoi (OBVBM) et l’Association pour la protection de l’environnement du lac Selby (APELS) sur les espèces aquatiques envahissantes conclut que certaines de ces espèces qui font le malheur de nombreux lacs au Québec ne constituent pas une menace immédiate au lac Selby. Ces…

lac Selby

Un récent rapport commandé par l’Organisme de bassin versant de la baie Missisquoi (OBVBM) et l’Association pour la protection de l’environnement du lac Selby (APELS) sur les espèces aquatiques envahissantes conclut que certaines de ces espèces qui font le malheur de nombreux lacs au Québec ne constituent pas une menace immédiate au lac Selby. Ces espèces, dont le myriophylle à épi et le roseau commun (phragmite), sont présentes mais sous relatif contrôle grâce aux mesures concertées déployées depuis plusieurs années par l’APELS, la ville de Dunham, l’OBVBM et les citoyens.

Des espèces exotiques sous haute surveillance

C’est le Regroupement des Associations Pour la Protection de l’Environnement des Lacs et des bassins versants (RAPPEL) qui fut mandaté pour effectuer l’inventaire de plantes aquatiques et du roseau commun. Il en ressort que le myriophylle est actuellement présent dans le lac Selby, mais pas encore sous forme d’herbier dense. Ces herbiers, lorsque bien implantés, ont pour effet d’asphyxier le lac et ses écosystèmes.

Les auteurs du rapport recommandent de bien suivre la situation de ces espèces pour éviter que leur propagation ne devienne hors de contrôle. L’abondance du roseau commun est aussi un enjeu. Celui-ci pourrait être géré en procédant soit à son arrachage à chaque année, soit en utilisant des bâches.

Des efforts concertés avec la municipalité

Des gros efforts ont été déployé par la municipalité Dunham pour limiter la sédimentation dans le lac. Cela contribue à limiter l’étalement des colonies de plantes aquatiques envahissantes. Aussi, « la présence de cyanobactéries (algues bleu-vert) a été presque nulle ces deux-trois dernières années. Contrairement à beaucoup d’autres lacs », a déclaré François Charbonneau, président de l’APELS. Autre signe encourageant pour le lac : la transparence moyenne de l’eau est de près de trois mètres encore cette année.

« Nous attribuons cette situation au fait que la ville de Dunham a investi 200 000 $ pour des travaux sur cinq ans, pour refaire les fossés et rues autour du lac afin d’en contrôler le ruissellement », ajoute Monsieur Charbonneau, heureux de l’implication de la Ville. Des capteurs de sédiments et un bassin filtrant sont au nombre des autres moyens mis en place par le RAPPEL, qui possède aussi une expertise en génie civil environnemental.

Une association qui ne chôme pas

L’APELS agit aussi sur plusieurs fronts depuis plusieurs années pour veiller à la protection du lac Selby. En plus des six tests d’eau en été, l’Association a remis des arbustes pour revitaliser les bandes riveraines. Celles-ci ont d’ailleurs fait l’objet d’un suivi par drone en 2020. Une première qui a aussi permis de documenter les espèces envahissantes présentent sur le territoire.

L’année 2021 s’annonce aussi occupée. L’Association songe notamment à mettre sur pied une station de lavage des bateaux. Ceci afin de lutter contre la propagation des espèces exotiques envahissantes. Elle devra de plus choisir son approche pour gérer les populations d’espèces envahissantes déjà présentent dans le lac.

Anthoni Barbe

Chargé de communication OBVBM