D’où vient ton eau potable?

Le terroir de Brome-Missisquoi est étroitement lié à l’eau qui le traverse et l’alimente. L’eau qui remplit les raisins de nos vignobles et compose nos vins, l’eau potable qui alimente nos microbrasseries, l’eau qui irrigue nos terres maraichères et jardins et qui abreuve nos animaux, l’eau qui monte dans nos érables dans le temps des sucres !

D’ailleurs, d’où vient l’eau qui coule dans les robinets de certains des villages où se rend Le Tour ? À Sutton, deux réseaux distincts alimentent les maisons, auberges et restaurants. Le secteur de la montagne est alimenté par l’eau de surface des lacs haut perchés dans la montagne, à la tête de la rivière Sutton. Le secteur du village, où se trouvent les deux microbrasseries, est alimenté par une vaste nappe d’eau confinée profondément sous l’argile et autres dépôts meubles et sur laquelle se trouve un grand marais protégé. Cette nappe est alimentée par les eaux infiltrées dans les sommets appalachiens. À Abercorn, le village est alimenté par des eaux souterraines puisées en bordure de la rivière Sutton. À Frelighsburg, le puits municipal, situé en bordure de la rivière aux Brochets, est alimenté par une eau souterraine. En effet, l’eau souterraine, suivant la topographie locale et régionale, se trouve généralement plus abondamment dans le creux des vallées. À Dunham, microbrasserie et village sont alimentés par des puits individuels se partageant les eaux accumulées dans l’aquifère environnant.

Que savons-nous de nos aquifères et eaux souterraines? Ce sont des biens communs reconnus par la Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau du Québec ? Le vaste projet d’acquisitions de connaissances de l’eau souterraine du Québec (PACES) a permis de caractériser et de rendre public une multitude de cartes et rapports. Ces derniers contiennent une foule d’information sur cette ressource qui alimente nos puits et nos terroirs. Pour la région de Brome-Missisquoi, vous trouverez sur ce site, les infos sur nos aquifères, leurs caractéristiques et vulnérabilités.

De plus, les municipalités doivent publier chaque année un bilan annuel sur la qualité de l’eau potable. Dans celui-ci, elles indiquent si l’eau a satisfait les critères de qualité pour plusieurs paramètres au courant de l’année. Ces bilans sont généralement disponibles sur leurs sites internet. Il est également possible d’en savoir plus sur les quantités d’eau consommées et ce que votre municipalité fait pour l’économiser. Consultez l’onglet cartographie et rapports annuels sur le site de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable.

Quant aux puits individuels, l’environnement étant en constante évolution, rappelons qu’il est important de faire analyser de manière régulière la qualité de l’eau afin de s’assurer qu’elle demeure saine.

Finalement, cet été, lorsque vous irez vous baigner dans un ruisseau d’eau fraîche en pleine canicule après des jours sans pluie, rappelez-vous que l’eau qui alimente nos ruisseaux et rivières à cette période provient elle aussi des eaux souterraines. Cette eau provenant des pluies et neige infiltrées dans le sol et le roc suit la topographie et une partie ressurgie dans les cours d’eau, lacs et rivières du bassin versant. Au grand plaisir des baigneurs et des poissons qui adorent cette bonne eau fraîche par les chaudes journées d’été !

Autrement, pour en savoir plus sur la qualité de l’eau des rivières et lacs du territoire et sur les sites d’accès pour canots et kayaks, rendez-vous sur notre site internet : obvbm.org.

Frédéric Chouinard, Organisme de bassin versant de la baie Missisquoi

Références

environnement.gouv.qc.ca/eau/souterraines/programmes/acquisition-connaissance.htm

mamh.gouv.qc.ca/infrastructures/strategie/cartographie-et-rapports-annuels/