Nouveau dojo pour l’école de karaté d’Alain Veilleux

Un texte de Geneviève Hébert

Paru dans le numéro

Publié le : 16 septembre 2020

Dernière mise à jour : 18 novembre 2020

 

Alain Veilleux a commencé le karaté à l’âge de 11 ans pour n’arrêter qu’à 28 ans afin de fonder une famille. Comme plusieurs d’entre nous à ce stade, Alain se laisse happer par le travail et les responsabilités. Mais un jour, en voyant des affiches pour des cours d’arts martiaux, quelque chose en lui se…

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Le coin Okinawa et ses outils rudimentaires aux noms japonais.

Alain Veilleux a commencé le karaté à l’âge de 11 ans pour n’arrêter qu’à 28 ans afin de fonder une famille. Comme plusieurs d’entre nous à ce stade, Alain se laisse happer par le travail et les responsabilités. Mais un jour, en voyant des affiches pour des cours d’arts martiaux, quelque chose en lui se réveille. Il ressent l’impératif d’inscrire ses 3 enfants à des cours de karaté !

Au premier cours, son fils n’accroche pas. Sous l’impulsion du moment, Alain lui demande : « aimerais-tu que papa t’enseigne le karaté ? » Le visage de l’enfant s’illumine instantanément. Alain reprend alors contact avec ses anciens enseignants. Il entend ouvrir une école de karaté dans la région. Toute la famille s’y met.

Genèse de l’école de karaté

Alain donne donc ses premiers cours à l’école Sainte-Thérèse de Cowansville en 2002. En 2007, il ouvre un programme de karaté en sports-études à Massey-Vanier, qu’il dirige encore aujourd’hui. L’an dernier, ses élèves ont participé à une compétition au Japon. Cette année, si ça n’avait été de la pandémie, ils auraient voyagé jusqu’à Vienne.

L’histoire semble idyllique, mais le parcours d’Alain n’a pas été un long fleuve tranquille. À travers les années, plusieurs de ses écoles satellites ont dû fermer. Mais Alain a persévéré : « C’est un peu ça les valeurs qu’enseignent les arts martiaux, peu importe la discipline. Tu apprends à connaître tes forces et tes faiblesses. Tu apprends à ne pas abandonner, à te dépasser. »

L’école de karaté ShinKyokushin d’Alain Veilleux

Aujourd’hui, Alain Veilleux enseigne le karaté à plus d’une centaine d’élèves. Il a des écoles satellites à Cowansville, Lac-Brome, Sutton, Farnham, Potton, Bedford et Roxton Pond. Récemment, la pandémie a mis en péril l’accès au local qu’il utilisait plusieurs fois par semaine dans la bâtisse de l’école Massey-Vanier. Face à cet enjeu, Alain a décidé d’ouvrir le dojo Nakama au 201, rue Miner à Cowansville.

Pour les néophytes, le dojo est la salle d’entraînement des karatékas. La nouvelle adresse offre un 5000 pi2 au fini industriel avec un coin d’accueil, des miroirs sur les murs, une mezzanine avec des vestiaires et des douches, le tout sous un plafond d’une trentaine de pieds. Alain Veilleux y a déjà installé du matériel d’entraînement traditionnel comme à Okinawa, lieu d’origine du karaté. Des troncs d’arbre entourés de jute cohabitent avec des sacs de frappe dernier cri, ainsi que toutes sortes d’outils rudimentaires aux noms japonais : Makiwara (poteau de frappe), Chi Ishi (masse de béton au bout d’un bâton), Makiagi (poids sur une corde enroulée sur un bâton) et Kitae Bo (bâton de frappe).

Alain Veilleux a toutes sortes de projet. Il aimerait notamment installer un ring destiné aux combats afin de recevoir les sélections Aisudan (la ceinture noire des sports de combat). Un rêve pour ce professeur qui faisait régulièrement venir à son ancien dojo de grosses pointures du milieu des arts martiaux comme Jean-Yves Thériault et André Gilbert, son maître et l’instaurateur du karaté ShinKyokushin au Canada.

Le dojo Nakama

D’ailleurs, c’est un peu à André Gilbert que le dojo doit son nom. Un jour, Alain a demandé à son professeur ce que ses 50 ans d’enseignement du karaté lui avaient légué de plus cher. André Gilbert lui a répondu : « les amis, les compagnons ». En japonais, Nakama veut dire ami. Le nom colle bien au dojo, lieu rassembleur par prédilection, mais il sied également à merveille à celui qui l’anime. Avec ses yeux rieurs, Alain Veilleux a toujours le bon mot pour ses élèves et veille à ce que chaque cours se déroule dans la camaraderie et l’entraide. Et Alain Veilleux précise qu’il n’aurait jamais pu rêver de ce nouveau dojo s’il n’avait pas été si bien entouré.

L’École de karaté Shinkyokushyn d’Alain Veilleux est affiliée à deux fédérations mondiales : World Kobudo (WKF) de Hanshi John Therrien et World Karate Organization (WKO) avec Shihan André Gilbert. Elle offre des cours de karaté individuels et parents-enfants pour les gens de 4 à 99 ans dans les villes énumérées plus haut. D’autres cours seront bientôt offerts au nouveau dojo, notamment de kick-boxing et de Qi Gong. Pour l’horaire et les dates d’inscriptions, visitez la page Facebook Alain Veilleux Karaté Shinkyokushin.