La lionne

La lionne sortie de la pénombre d’Anny Schneider

Dans La lionne sortie de la pénombre, Anny Schneider, l’herboriste chevronnée, enseignante et auteure connue dans son domaine, raconte sa vie peu commune. Pour ceux qui connaissent la femme passionnée, intense, débrouillarde et intelligente, son vécu surprend. On y découvre une famille dysfonctionnelle, une fugueuse et plusieurs dépendances. On y apprend également qu’après 30 ans de métier en tant qu’herboriste, Anny Schneider a sombré dans une dépression profonde dont elle n’arrivait pas à se sortir seule, la perte du sommeil aggravant tout. Faisant semblant que tout allait bien, Anny s’est épuisée. Avec courage, elle y révèle que malgré tout son arsenal thérapeutique, elle a dû avoir recours à un antidépresseur.

À travers le récit authentique très touchant et puissant de cette lionne qui se met à nu, on comprend que la vérité pourra en soigner plusieurs. Ici, Anny Schneider ne se cache pas derrière son rôle de thérapeute. Elle amène plutôt à l’avant-plan, la soignante au cœur déchiré dans lequel la lumière entre au compte-goutte.

« Trop de malheurs rendent malade, dépressif, alcoolique, ou drogué, et à force d’usure et de peines accumulées, ils aliènent les natures les plus saines. (p.24) »

On comprend aussi que la rédaction de ce livre fait partie de sa guérison. C’est un livre important pour elle, une synthèse de tout un travail sur soi, un legs à ses enfants chéris, à ceux qui ont tout fait pour se soigner, mais que la dépression a quand même gagnés. Aujourd’hui, elle se rétablit avec aplomb. Elle s’inspire du Christ et du mysticisme non religieux qui guide sa vie.