La massothérapie

Un texte de Anik Kelly

Paru dans le numéro

Publié le : 2 décembre 2019

Dernière mise à jour : 31 octobre 2020

 

Depuis les trente dernières années, la massothérapie a bien évolué tant au niveau de la variété des techniques proposées que dans la perception de monsieur et madame Tout-le-Monde. Les bienfaits ressentis par la clientèle et le professionnalisme des praticiens ont remplacé dans l’imaginaire des Québécois l’image dépassée de celles qu’on appelait les « masseuses » ! On décompte une multitude de recherches qui démontrent les bienfaits du massage et il existe maintenant un large…

Anik Kelly

Depuis les trente dernières années, la massothérapie a bien évolué tant au niveau de la variété des techniques proposées que dans la perception de monsieur et madame Tout-le-Monde. Les bienfaits ressentis par la clientèle et le professionnalisme des praticiens ont remplacé dans l’imaginaire des Québécois l’image dépassée de celles qu’on appelait les « masseuses » !

On décompte une multitude de recherches qui démontrent les bienfaits du massage et il existe maintenant un large consensus chez les praticiens de la santé quant à son efficacité. Le massage s’avère un complément précieux pour mieux gérer le stress, améliorer la qualité du sommeil, favoriser la circulation sanguine, assouplir la musculature, soulager certaines tensions ou encore apaiser l’inconfort des douleurs musculaires ou articulaires. Enfin, on mesure de plus en plus la contribution du massage dans la prévention de certains problèmes physiologiques ou pathologiques. Bref, il semble bien qu’un massage régulier aide au maintien d’une bonne qualité de vie en favorisant le bien-être général.

Faire appel à un massothérapeute implique d’abord et avant tout une relation de confiance. Pour le client, c’est une forme de lâcher-prise ou d’abandon qui invite en retour à un grand respect, à l’écoute, au ressenti, à la complicité du massothérapeute.

Avant tout, le massage est une thérapie par le toucher. Si elle comporte différentes manœuvres comme l’effleurage, le pétrissage, la friction, les percussions et les vibrations, elle demeure un lieu et un moment privilégié, foncièrement intime. La massothérapie n’est pas un acte mécanique. Doit-on poser la main délicatement ou plus fermement pour apaiser ou stimuler les muscles ? Appliquer une pression plus ou moins en profondeur pour libérer des points de tension et les blocages d’énergie ?

Aujourd’hui, la massothérapie, comme domaine de connaissance, s’appuie sur une vision complexe de la santé globale. Également sur la promotion d’un mode de vie sain qui vise la prévention des maladies. Les soins apportés s’adressent d’abord à la dimension physique de la personne. Mais ils rejoignent aussi sa globalité psychologique ou même spirituelle. Masser une personne, c’est masser toute la personne.

Pour celui ou celle qui exerce la massothérapie, c’est un métier rigoureux. La richesse de la rencontre se révèle dans son rapport à l’autre. Diverses raisons amènent à devenir massothérapeute. Il y a toujours un fond de compassion ou de solidarité qui vise à améliorer la santé, le bien-être ou simplement le confort des autres. Bien sûr, chacun et chacune y apporte sa couleur particulière. À l’image de son style de vie, de son rythme, de ses valeurs.

Le métier de massothérapeute exige de porter un regard conscient sur plusieurs choses. La posture, la façon de bouger et de travailler, le souffle. Aussi, la qualité d’entrer en relation avec son client et de comprendre son langage, verbal et corporel. Avec doigté.

Ainsi, lorsqu’un client se présente sous les assauts du stress, de l’effort et des blessures, un dialogue peut s’ouvrir. On aborde ce qui favorise ou non son bien-être : est-il familier avec le ressenti de son corps? A-t-il conscience de ses habitudes de vie, ses comportements et sa posture ? Quelques recommandations pourront éclairer le client afin de favoriser une meilleure écoute de lui-même et ainsi « laisser l’intelligence créer son œuvre. »