Alléger le stress

Les temps d’incertitudes que nous traversons invitent à une introspection profonde. Comment garder l’équilibre intérieur quand tout est en changement à l’extérieur ? En effet, élaborer des projets sur plusieurs jours ou semaines est devenu insécurisant. Nous n’avons pas de vision claire de l’avenir. Continuer d’agir comme avant la crise n’est plus possible. Nous sommes face à de l’inconnu et du nouveau. Tout cela génère beaucoup de stress. Dans ce contexte en perpétuel changement, quels sont nos moyens pour alléger le stress ?

Lorsque les humains vivaient dans les cavernes, le stress était provoqué par l’apparition d’un danger. Un tigre à dents de sabre, par exemple, déclenchait en eux une cascade de réactions chimiques pour nous permettre de combattre rapidement et efficacement. Hommes et femmes se mobilisaient pour protéger la vie du groupe, en faisant preuve de force parfois surhumaine dans un laps de temps très court. Le stress permettait la survie. Une fois le danger passé, le corps se rééquilibrait de lui-même, à travers les gestes simples du quotidien, et ce, jusqu’à la prochaine attaque. Le stress restait un évènement ponctuel limité dans le temps.

Aujourd’hui, le tigre à dents de sabre a pris de multiples facettes et ne disparaît jamais vraiment de notre environnement. Nous risquons de tomber dans un état de survie permanent. Nous devenons alors dépositaires de notre équilibre physique et mental. Il y a deux facteurs principaux dans la création du stress : les évènements extérieurs et notre réaction à ces évènements. Partant de ce constat, nous avons la responsabilité de maintenir notre équilibre intérieur dans un contexte en mutation constante.

Voici quelques moyens qui s’offrent à nous :

• Limiter nos contacts avec le tigre à dents de sabre, quelle que soit sa forme ;

• Choisir les informations que nous ingérons dans notre système de pensée ;

• Faire l’exercice de lâcher prise sur ce qui dépasse notre champ d’action actuel ;

• Prendre des moments d’introspection pour trier les pensées qui nous détruisent et celles qui nous soutiennent ;

• Nourrir ce qui nous fait du bien par des actions simples quotidiennes (regarder la nature, marcher, appeler une personne qu’on aime, prendre soin d’un animal, concocter un repas santé, respirer, écouter de la musique ou des émissions qui nous font rire…) ;

• Développer une pratique de bien-être personnel régulière.

Ce dernier moyen me semble le plus important et peut se faire à l’aide de toutes sortes d’activités : sport, yoga, méditation, créativité artistique, chant, musique, écriture, prière, automassage, soins du corps en pleine conscience, etc, tout ce qui nous permet de nous connecter avec nos ressources intérieures. Car lorsque nous touchons les limites de notre pouvoir sur l’extérieur, il est temps de renforcer notre connexion à nous-mêmes pour retrouver le pouvoir sur notre vie. 

Maud Japhet, B.Sc. Infirmière

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