PENS: Pourquoi donc restaurer ces sentiers ?

Un texte de Parc d'environnement naturel de Sutton

Paru dans le numéro

Publié le : 21 août 2017

Dernière mise à jour : 2 mars 2021

 

Six mois à patauger dans la boue, à s’échiner au pic et à la pioche, au pulaski et à la houe, neuf heures par jour, quatre jours par semaine, sous la pluie et avec les mouches, à tester les limites de résistance de ses muscles et tendons — et celle de son imperméable.

Sentier du PENS avant la remise à niveau

Sentier du PENS avant la remise à niveau

Six mois à patauger dans la boue, à s’échiner au pic et à la pioche, au pulaski et à la houe, neuf heures par jour, quatre jours par semaine, sous la pluie et avec les mouches, à tester les limites de résistance de ses muscles et tendons — et celle de son imperméable. Tout ça pour redonner forme à quelques kilomètres de vieux sentiers fatigués.

Que sont-ils donc venus faire dans cette galère, les motivés aménagistes du Parc d’environnement naturel de Sutton (PENS) ? Pourquoi dépenser autant d’énergie, de temps et d’argent à retravailler des sentiers ouverts il y a plus de trente ans par une poignée de bénévoles passionnés ?

Parce que ces sentiers sont tout simplement usés jusqu’à la corde. Victimes de leur âge et de leur succès, ils se sont érodés jour après jour, sous l’effet cumulatif des centaines de milliers de paires de bottes et des tonnes d’eau qui ont arraché et transporté leur sol de surface, exhibant au passage des roches et racines autrefois enfouies sous le sol forestier. Le tracé inadéquat de nombreuses sections de sentiers a empiré le problème, que les caprices météorologiques découlant d’une indigestion de gaz à effet de serre semblent aussi avoir aggravé.

Remise à niveau des sentiers du PENS

Remise à niveau des sentiers du PENS

Bien que certains disent encore apprécier le caractère accidenté des sentiers, une majorité toujours croissante de randonneurs aspire plutôt à y marcher sans risquer de trébucher à chaque détour. Quant aux salamandres et rares truites encore présentes dans les ruisseaux avoisinants, leur survie dépend du fait que chaque nouvelle averse ne soit pas synonyme d’une asphyxie découlant des sédiments issus des sentiers.

Pour la santé, la sécurité et l’agrément des ruisseaux, des marcheurs, des coureurs, des truites et des salamandres — entre autres —, il était donc urgent d’agir. Mais le PENS n’aurait pu y arriver sans l’aide du gouvernement fédéral, qui a contribué à financer quatre des cinq années de son plan de remise à niveau des sentiers (2013-2017).

Au nom des multiples bénéficiaires de ces travaux — incluant l’ensemble de la communauté de Sutton —, l’organisme se devait donc d’offrir ses sincères remerciements à l’Agence de développement économique du Canada pour la contribution de 119 000 $ octroyée dans le cadre du Programme d’investissement communautaire du 150e anniversaire du Canada (PIC 150), qui aura permis de financer 44 % des travaux de remise à niveau réalisés entre juin 2015 et décembre 2017.

Patricia Lefèvre, directrice générale

Pour le Parc d’environnement naturel de Sutton