Soirée Impro Clown

Un texte de La Nab

Paru dans le numéro

Publié le : 25 février 2024

Dernière mise à jour : 25 février 2024

 

Quatre comédien-nes professionnel-les et praticien-nes de clown prennent les planches afin de jouer des saynètes sans préparation, sans costume et sans scénographie, en fonction des contraintes imposées par un maître de jeu.

clown
Crédit Empire Pagaille

Amatrices et amateurs d’humour, de théâtre et de folie douce : à vos agendas ! La Brimbalante offre un spectacle d’improvisation clownesque, le samedi 25mai à Dunham. Eh oui, c’est parti pour une nouvelle aventure pour la Brimbalante, centre de formation et de création en arts de la scène basé à Frelighsburg ! Ce spectacle fait l’objet d’une collaboration inédite avec Empire Pagaille, une compagnie basée à Montréal. C’est la première et probablement la dernière édition « rurale » de la Soirée Impro Clown, sentez-vous l’excitation derrière ? 

Improvisation à saveur clownesque

Mais qu’est-ce qu’un spectacle d’impro à saveur clownesque, vous exclamez-vous, hagards ? Laissez-moi vous expliquer. Après tout, je suis éleveuse de clowns, c’est mon métier. Ce soir-là, quatre comédien-nes professionnel-les et praticien-nes de clown prennent les planches afin de jouer des saynètes, c’est-à-dire de courts numéros tragi-comiques, et ce, sans préparation, sans costume et sans scénographie, en fonction des contraintes imposées par un maître de jeu.

Un musicien les accompagne, obéissant lui aussi aux lois de l’improvisation. Elles et ils sont muni-es d’un simple nez de clown et de leur intuition, sans oublier un grand sens de l’écoute. Car improviser, et c’est la même réalité pour des musicien-nes jouant ensemble sans partition, cela exige une grande écoute envers ses partenaires de jeu. Pour des clown-es, il faut aussi savoir écouter le public, car pour nous, il n’y a pas de quatrième mur. C’est une notion fondamentale dans le jeu clownesque, par opposition au théâtre où l’on fait abstraction du public, de ses réactions, de ses rires, de ses éternuements, alouette.

Abattre le quatrième mur

Le quatrième mur, si vous ne le saviez pas déjà, c’est un mur imaginaire qui délimite la fin de la scène, tout à l’avant. Ce mur invisible signifie que le public appartient à un autre espace-temps, témoin du spectacle sans y prendre part. Le décor du spectacle est donc fictif tandis que celui du public est réel. Dans le monde du clown, le quatrième mur s’effondre (comme celui de Berlin !), ouvrant sur des possibilités de jeu sans frontières, sur des transgressions ou la subversion des codes traditionnels (du théâtre et de la vie courante, des conventions, etc.). Le clown est toujours là pour questionner, pour se moquer avec candeur, pour détourner. Une chance qu’il est là, non ? À moi en tout cas, il m’a sauvé la vie plus d’une fois. 

Le spectacle aura lieu au 3704 rue Principale, à Dunham (à la chapelle voisine du Bodega), le samedi 25 mai, à 19 h 30. Pour plus d’informations, visitez www.brimbalante.com.

La Nab