Plantes Médicinales: un magazine à découvrir

Un texte de Annie Rouleau

Paru dans le numéro

Publié le : 19 février 2018

Dernière mise à jour : 31 octobre 2020

 

Le ciel éditorial québécois s’est enrichi, en novembre dernier, d’un nouveau magazine ou plutôt d’un ex-journal revu et amélioré. Il s’appelle tout simplement « Plantes médicinales », question d’entrer rapidement dans le vif du sujet. Le magazine se veut le porte étendard de la Guilde des herboristes du Québec et, à ce titre, il rempli fort bien…

Couverture de la première édition de Plantes Médicinales

Couverture de la première édition de Plantes Médicinales

Le ciel éditorial québécois s’est enrichi, en novembre dernier, d’un nouveau magazine ou plutôt d’un ex-journal revu et amélioré. Il s’appelle tout simplement « Plantes médicinales », question d’entrer rapidement dans le vif du sujet. Le magazine se veut le porte étendard de la Guilde des herboristes du Québec et, à ce titre, il rempli fort bien la commande ; des textes variés, assez pointus pour les pros, mais suffisamment vulgarisés pour les néophytes.

Les plantes médicinales, bien qu’utilisées depuis des temps immémoriaux, demeurent méconnues, voire reléguées au rang de « remèdes de sous-catégorie1 » par la grande majorité, concept largement promu par l’industrie pharmaceutique et par la médecine officielle. Mais l’intérêt est bien réel, l’herboristerie est bien vivante et l’écart entre science et traditions diminue constamment. Il ne manque que quelques tribunes pour démystifier certaines idées préconçues et reconnaître que nos armoires à épices sont belles et bien des pharmacies. C’est précisément le mandat que s’est donné la Guilde des herboristes avec la publication de son magazine. Parler des plantes médicinales et de la pratique de l’herboristerie. Expliquer de façon bien terre à terre ce qu’est l’herboristerie en 2018, avec son savoir empirique, mais aussi avec ses connaissances scientifiques plus récentes.

Il n’existe que très peu de revues francophones sur les plantes médicinales. Quelques-unes en France, bien sûr, mais au Québec, le magazine Plantes médicinales est le seul représentant de sa catégorie. Catherine Lalonde, rédactrice en chef, soutient que plus on parlera des plantes médicinales, plus elles deviendront, ou redeviendront d’usage commun. Comme jadis, pour soigner un mal de tête, nos ancêtres allaient au jardin cueillir quelques herbes à infuser, ou puisaient dans leurs réserves séchées de l’été précédent. C’est moins loin que la pharmacie du village, c’est gratuit, et ça fonctionne !

Publié deux fois l’an, le magazine propose donc des textes de réflexion, des articles de fond traitant de plantes spécifiques, des écrits d’herboristes praticiennes relatant des expériences de traitements et un « dossier expert » à chaque numéro. Le premier de cette série traite du fameux chaga, ce champignon très à la mode que consommateurs et cueilleurs se doivent de bien connaître afin de pouvoir en tirer vraiment partie et, surtout, de ne pas épuiser la ressource en récoltant « sauvagement ».

Depuis 1995, la Guilde des herboristes du Québec « se veut une association professionnelle qui soutient et encadre la profession de thérapeute, tout en étant gardienne de la tradition spécifique de l’herboristerie francophone, au Québec et ailleurs, afin de sauvegarder ce riche héritage.»2 Elle compte parmi ses membres des professionnels soucieux « d’assurer la continuité de cet art de guérir millénaire qu’est l’herboristerie traditionnelle »2, ainsi qu’une foule de gens intéressés par les plantes médicinales et les médecines holistiques, des scientifiques, des mamans et des papas.

Les membres reçoivent la publication gratuitement. Le magazine peut aussi être acheté en ligne sur le site de la Guilde des herboristes, version imprimée ou électronique, $12,50 ou $8 respectivement. Notez que le magazine se vend $8,50 lorsqu’acheté en kiosque. La distribution physique débute tranquillement, mais couvre l’ensemble du Québec, de même que le Nouveau-Brunswick. Plus près de chez nous, la pharmacie Brunet à Sutton et la boutique Attractions à Cowansville ont reçu des copies. Au moment d’écrire ces lignes, cette dernière avait encore une copie en magasin et les proprios sont en outre toujours disposés à commander sur demande. Pour un aperçu en ligne : guildedesherboristes.org/publications/plantes-medicinales

Bonne lecture!

Annie Rouleau

Herboriste praticienne

annieaire@gmail.com

1 Extrait du texte « Un plaidoyer pour le retour de l’herboristerie en médecine » de Caroline Gagnon, présidente de la Guilde des herboristes, paru dans le volume 1 du magazine.

2 Extraits du texte « mission et charte » de la Guilde des herboristes, guildedesherboristes.org/la-guilde/mission